L’arrêt de travail des médecins sera-t-il effectif pour ce mercredi 6 juillet 2022 ? Attendons ce mercredi pour être fixé. Informé de l’ordonnance présidentielle nommant progressivement bon nombre de médecins au rang des agents de carrière des services publics de l’Etat, le Synamed (Syndicat national des médecins) qui l’a annoncé le 2 juillet 2022, pourrait être amené à revoir sa position ayant décidé de se prononcer incessamment sur ces nominations qui constituent d’ailleurs l’une des revendications reprises dans le cahier des charges remis au gouvernement. Le dysfonctionnement du système de santé en RDC étant ce qu’il est à l’heure actuelle, l’opinion souhaite voir les médecins mettre de l’eau dans leur vin, tout en veillant continuellement à l’application des accords conclus à l’issue des travaux qui se sont tenus à Bibwa, localité située dans la commune de la N’Sele, à Kinshasa. L’alignement de près de deux mille médecins peut aussi être qualifié de signe de bonne foi et considéré comme étant le premier pas franchi par le gouvernement.
782 médecins nommés au grade et fonction de médecin général; 280 médecins chefs cliniques et 842 médecins résidants, soit 1904 médecins viennent d’être promus au rang des agents de carrières des services publics de l’Etat dont l’ordonnance présidentielle a été rendue publique le lundi 4 juillet 2022. Ipso facto, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, répond à l’une des revendications des médecins qui ont annoncé la reprise de leur mouvement de grève ce mercredi 6 juillet 2022.
En cas de grève
Au cas où les médecins des services publics de l’Etat camperaient dans leur position d’observer un arrêt de travail, le Synamed, leur corporation syndicale, a prévu, du 6 au 9 juillet 2022, un service minimum qui dépendra de la volonté du gouvernement. A son issue, le bureau exécutif national de ce syndicat représenté par le secrétaire exécutif national, le professeur-docteur John Senga Lwamba et son secrétaire général adjoint, Dr Fabien Nzoko Fwankenda, prévoit une évaluation générale.
Pour ce faire, les médecins prévoient un service minimum qui va consister, entre autres, à la prise en charge des malades hospitalisés et des urgences, l’évaluation des cas programmés ainsi que la libération des malades qui ne posent plus de problème.
La note d’information adressée au gouvernement qui date du 2 juillet 2022 renseigne que les médecins qui œuvrent dans les provinces sous état de siège, ceux des FARDC et de la Police nationale ainsi que des banques du sang sont exemptés par cette mesure prise par le bureau exécutif national.
Il y a lieu de rappeler que cette position du bureau exécutif national du Synamed intervient à la suite du non respect par le gouvernement de l’accord du 3 août 2021 conclu, d’une part, entre Synamed , Symeco et la partie gouvernementale, conformément à l’atelier tenu à Bibwa du 16 au 25 juin 2022.
Selon les médecins, aucune plénière de la commission n’a pu avoir lieu, aucune explication n’a été avancée par rapport aux engagements.
Nous osons croire que, pour l’intérêt général de la population, l’acte posé par le chef de l’Etat pourra faire revenir les médecins aux bons sentiments.
Véron Kongo