Les conditions environnementales se sont davantage détériorées dans le marché Somba Zidiga situé dans la commune de Kinshasa. A la base, l’abondance des pluies qui s’abattent ces derniers temps dans la capitale, rapportent les responsables de ce lieu de négoce.
Circuler dans ce marché est devenu difficile car les déchets transformés en humus jonchent les allées. « A défaut de visiter plusieurs étals pour éviter de marcher sur ces déchets et d’être sali, on achète les produits qui se présentent directement sous ses yeux », a raconté Mme Patience qui, d’habitude, ne décide jamais d’acheter un produit sans le comparer à d’autres produits similaires sur différents étals.
Mme Julie, une vendeuse de farine de manioc et de maïs, s’est indignée de l’état d’insalubrité de ce marché, particulièrement pendant la saison de pluie. A la tombée de la pluie, a-t-elle laissé entendre, le mélange de l’eau et des déchets rend davantage insalubre ce lieu de négoce au point de perturber les activités commerciales. Cela fait que les acheteurs et les vendeurs sont pénalisés.
Seulement voilà, cette vendeuse pense savoir que la mauvaise gestion des déchets serait à la base de cette situation.
Interrogée, l’administratrice du marché Somba Zigida, Marié-Florence Bongela Gama, a déclaré qu’elle est consciente que la salubrité de ce lieu de négoce est impérative. Toutefois, a-t-elle affirmé, «nous ne disposons pas de moyens suffisants pour que nos efforts produisent l’effet escompté ». Selon elle, la taxe de salubrité qui s’élève à 200 francs congolais et que paient les vendeuses et vendeurs chaque jour est insuffisante.
Aussi implore-t-elle sa hiérarchie à lui apporter main forte pour lui permettre de résoudre le problème d’insalubrité qui se pose avec acuité dans ce marché.
Le marché Somba Zigida est un des plus grands marchés de Kinshasa. C’est ici que se ravitaille en fruits et légumes une grande partie de la population.
A côté du marché Somba Zikida se trouve le marché Type K..
Il est tristement célèbre pour avoir été le théâtre d’un des pires accidents de l’aviation. Le 8 janvier 1996, alors que des milliers de personnes s’y trouvaient, un Antonov (avion-cargo) qui s’élançait de l’aéroport voisin de Ndolo (à quelques mètres) n’arriva pas à prendre de l’altitude et s’écrasa au milieu du marché, tuant 400 personnes et en blessant 500 autres, dans un déluge de feu et de flammes !
Rose Djuma Masambi (Stagiaire/IFASIC)