Le président chinois Xi Jinping va se rendre en Afrique du Sud cette semaine pour participer au sommet des BRICS qui se tiendra du 22 au 24 août. Le thème de cette rencontre, «les BRICS et l’Afrique», pourrait mener à un élargissement du groupe. Le dirigeant chinois entend également renforcer les liens entre son pays et le continent africain.
C’est la deuxième visite à l’étranger de l’année pour le président chinois. Après être allé en Russie au mois de mars, Xi Jinping va se rendre en Afrique du Sud la semaine prochaine pour participer au sommet des BRICS et discuter du thème «les BRICS et l’Afrique». Les BRICS sont un groupe de pays qui tirent leur nom du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Le groupe se considère comme un contrepoids à la domination économique occidentale. Au début du mois d’août, le ministre sud-africain des Affaires étrangères avait annoncé qu’en plus du président chinois, les dirigeants du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud, ainsi que le chef de la diplomatie russe, devaient se réunir du 22 au 24 août.
«A l’invitation du président de la République d’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa, le président Xi Jinping participera au 15e sommet des BRICS qui doit avoir lieu à Johannesburg (…) et fera une visite d’Etat en Afrique du Sud du 21 au 24 août», a déclaré dans un communiqué publié en ligne Hua Chunying, une porte-parole du ministère.
Vers un élargissement des BRICS ?
À l’ordre du jour du sommet de Johannesburg de cette année figurera un possible élargissement des BRICS. «Le thème reflète notre conviction quant aux bénéfices qu’un partenariat de l’Afrique avec les BRICS peut apporter à long terme», a déclaré lors d’un point presse Naledi Pandor, la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud. Plusieurs pays africains ont déjà exprimé leur désir de rejoindre le bloc, dont l’Algérie, l’Egypte et l’Ethiopie. Au total, 69 pays ont été invités au sommet en Afrique du Sud, dont tous les Etats africains.
L’Afrique est un nouvel enjeu diplomatique pour l’Occident, la Russie et la Chine qui se disputent l’influence dans un contexte de divisions attisées par le conflit en Ukraine.
Renforcer les liens entre la Chine et l’Afrique
Le dirigeant chinois s’est déjà rendu en Afrique du Sud en 2018 pour renforcer les liens diplomatiques et économiques de son pays avec le continent. Plus récemment, au mois de juillet, la Chine a accueilli le président algérien Abdelmadjid Tebboune à Pékin, en saluant ses liens avec l’Afrique et appelant à une coopération plus étroite.
«La Chine est prête à travailler avec l’Algérie pour renforcer les communications stratégiques, approfondir les échanges et la coopération et assurer le développement constant et à long terme du partenariat stratégique global Chine-Algérie », avait déclaré le président Xi Jinping au président algérien lors de leur rencontre au Palais du Peuple à Pékin.
De son côté, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé : «La Chine est notre ami le plus important».
Vladimir Poutine absent
Après une longue ambivalence sur la venue ou non du président russe au sommet des BRICS, Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, a finalement décidé le mois dernier de ne pas y participer physiquement, mais par visioconférence. Sur place, le chef de la diplomatie russe Sergeï Lavrov sera présent.
Interrogée au début du mois sur l’éventualité que le président français Emmanuel Macron puisse participer, après que ce dernier a manifesté son intérêt, Naledi Pandor a rejeté cette possibilité. «C’est assez amusant», a-t-elle dit. «Aucune invitation n’a lancée à cet égard».
Avec AFP