Le Sénat se trouve à un tournant décisif avec la préparation de l’élection de son bureau définitif. Suite à la validation par la Cour constitutionnelle du Règlement d’ordre intérieur de cette quatrième législature de la 3ème République, le bureau provisoire que dirige Pascal Kinduelo vit déjà ses derniers jours aux commandes de la chambre haute du Parlement.
Dans un communiqué publié par le secrétaire – rapporteur du bureau provisoire, Ivan Kazadi Kankonde, il est annoncé que ce vendredi 26 juillet 2024, les sénateurs se réuniront en plénière pour adopter le calendrier relatif à cette élection tant attendue. Ce moment crucial annonce le début d’un cycle de discussions intenses au sein de la majorité au pouvoir, qui devra coopter six candidatures, incluant le très convoité poste de président du Sénat.
L’enjeu est de taille : la direction du Sénat peut influencer les choix législatifs et orienter les priorités politiques du gouvernement. Dans un contexte où l’équilibre des forces est primordial, chaque voix comptera pour définir la composition du bureau définitif, qui aura un rôle clé dans les mois à venir.
Du côté de l’opposition, le tableau semble moins reluisant. En effet, il ne lui est prédestiné que le poste de rapporteur adjoint, convoité par le sénateur Salomon Idi Kalonda, plus connu sous le nom de SK Della, un proche de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
La constitution de ce bureau définitif n’est pas simplement une affaire de sièges à pourvoir. Elle fait également écho aux alliances politiques et aux luttes de pouvoir qui animent la scène politique congolaise.
Dans ce contexte, les discussions au sein de la majorité promettent d’être animées, alors que les différents acteurs tentent de trouver un terrain d’entente tout en préservant leurs intérêts respectifs.
Aussi, ce vendredi marquera-t-il le début d’une nouvelle ère pour le Sénat, ou ne sera-ce qu’un prélude aux tensions politiques à venir ? La réponse se dessine au fil des heures, alors que les sénateurs préparent leur stratégie et affinent leurs arguments en vue d’un scrutin qui pourrait redéfinir le paysage politique.
Le temps des grandes manœuvres est donc arrivé, et tous les regards seront tournés vers la plénière de ce vendredi pour découvrir les grandes échéances qui vont déterminer les sept (7) qui s’installeront aux commandes du Sénat pour les années à venir.
Francis N.