Susciter l’entrepreneuriat dans le monde universitaire : après HEC-Kinshasa, l’ANAPI était à Bel Campus

L’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) est allée, vendredi 7 juin, à la rencontre des étudiants et monde scientifique de l’Université technologique Bel campus, autour d’un atelier de sensibilisation sur les efforts d’amélioration du climat des affaires en République Démocratique du Congo. En incluant le monde universitaire dans sa stratégie de communication, l’ANAPI vise la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes. Une initiative qu’elle promet d’élargir dans différentes universités et instituts supérieurs. 

L’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) a organisé, vendredi 7 juin, un atelier de sensibilisation à l’Université technologique Bel campus, à Kinshasa, afin de présenter les efforts d’amélioration du climat des affaires en République Démocratique du Congo. Cette initiative visait à sensibiliser les étudiants et le monde scientifique aux opportunités d’investissement dans le pays et à promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes.

Lors de cet atelier, les représentants de l’ANAPI ont présenté les différentes mesures mises en place pour faciliter la création et le développement des entreprises en RDC, telles que la simplification des procédures administratives, la réduction des délais d’obtention des permis d’exploitation, ou encore l’assouplissement des conditions d’accès au crédit.

Prenant la parole à cette occasion, le recteur de l’Université Bel campus, le professeur Jack Sabiti Biseta, a exprimé sa satisfaction quant à l’intérêt porté à son établissement. «La présence de l’ANAPI dans notre institution est une joie pour moi, celle-ci a permis aux étudiants d’apprendre comment ils peuvent créer des micros entreprises, car ce derniers dépendent de leurs parents durant toute la période des études et ne vont pas continuer a toujours dépendre d’eux», a-t-il déclaré.

Le recteur a estimé qu’après le parcours estudiantin, les étudiants doivent être en mesure de se créer leurs propres entreprises, car l’ANAPI a pu leur fournir des informations nécessaires selon les différents secteurs d’activités.

Plusieurs intervenants ont défilé à la tribune pour partager divers sujets liés à l’importance de l’entrepreneuriat et de l’investissement en République Démocratique du Congo. C’est le cas de Nicolas Kabasele, secrétaire général de l’Université Bel campus, qui a présenté les facilités d’entreprendre prévues dans le cadre du droit Ohada, un système juridique et judiciaire de l’Organisation de l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, créé par la Traité de Port-Louis du 17 octobre 1993.

«L’Ohada regroupe aujourd’hui 17 Etats et compte à son actif dix Actes uniformes déjà entrés en vigueur dans les Etats membres. Les langues de l’Ohada est le français, l’anglais, l’espagnol et le portugais », a-t-il dit. Et d’ajouter : «L’objectif de l’Ohada sont la facilitation des échanges et des investissements, la garantie de la sécurité juridique et judiciaire des activités des entreprises. Le droit Ohada est ainsi utilisé pour propulser le développement économique et créer un vaste marché intégré afin de faire de l’Afrique un pôle de développement.»

LA NOUVELLE VISION DE L’ANAPI

Intervenant à son tour, le directeur général adjoint de l’ANAPI, le professeur Bruno Joseph Tshibangu, est revenu sur le cadre fonctionnel et opérationnel de l’ANAPI, insistant sur l’environnement des affaires comme facteur d’accroissement de flux d’investissements en RDC.

«Avec comme mission de faire la promotion de l’image positive de la RDC, de faire le plaidoyer pour l’amélioration du climat des affaires et de faire la promotion des opportunités du pays et l’accompagnement administratif et service aux investisseur, l’ANAPI se veut un accompagnateur idéal pour l’investissement et l’entrepreneuriat des jeunes en RDC», a souligné le professeur Tshibangu Kabaji, qui a saisi cette occasion pour motiver les jeunes à entreprendre dans le but de créer des emplois pour la réduction de taux de chômage en RDC.

Dans cette optique, le directeur général adjoint de l’ANAPI est revenu sur les différents facteurs liés au climat des affaires, notamment les facteurs politiques, judicaires, infrastructurels, économiques, sociaux, sécuritaires et culturels. «Tous ces facteurs influencent la décision des investisseurs en fonction des facilités accordées par le pays d’accueil », a-t-il expliqué.

En impliquant le monde universitaire dans sa stratégie de communication, l’ANAPI souhaite encourager les jeunes étudiants à se lancer dans l’entrepreneuriat et à contribuer au développement économique du pays. Cette rencontre a également permis aux étudiants de poser des questions et d’échanger sur les opportunités d’investissement en RDC, ainsi que sur les différentes aides et soutiens proposés par l’ANAPI aux entrepreneurs en herbe.

«En parlant du code d’investissement, on ne prévoyait pas vraiment le secteur scientifique comme cible d’investissement (…),aujourd’hui, nous voudrions que cela soit inséré dans le monde scientifique qui renferme les diplômés universitaires et les créateurs d’emplois de demain, raison de notre présence en ce jour pour sensibiliser le corps académique et administratif », a indiqué le professeur Bruno-Joseph Tshibangu.

Cette initiative de sensibilisation à l’entrepreneuriat sera étendue à d’autres universités et instituts supérieurs du pays, afin de toucher un plus large public et de promouvoir l’essor de l’entreprenariat des jeunes en RDC. L’ANAPI continuera ainsi à jouer un rôle essentiel dans la promotion des investissements et le développement du climat des affaires en République Démocratique du Congo.

Pour rappel, l’ANAPI est instituée par la Loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant Code des Investissements et régie par le Décret n°09/33 du 08 août 2009 portant statuts, organisation et fonctionnement de l’ANAPI. Elle a statut d’un établissement public à caractère technique doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie de gestion. A ce titre, elle joue le rôle de «Guichet unique en matière des investissements» en RDC et de «Conseiller technique du Gouvernement central et des Gouvernements provinciaux en matière d’amélioration du climat des affaires et de promotion des investissements».

Benny Lutaladio