Après la grève déclenchée, le lundi 13 janvier 2025, par les transporteurs commis au transport en commun pour protester contre la nouvelle grille tarifaire, l’Hôtel de ville de Kinshasa leur a accordé, après concertation avec les syndicats des intéressés, un moratoire de 10 jours pour leur permettre de se mettre en règle. Les négociations ont été menées lundi par le ministre provincial des Transports, Bob Amiso. L’objectif est de s’assurer que tous les conducteurs soient informés et bien préparés à appliquer les nouveaux tarifs dictés par l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Selon les déclarations faites par le président provincial de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO/Kinshasa), il a été annoncé que l’exécutif provincial de Kinshasa s’est engagé à garantir qu’il n’y aura aucune forme de contrôle ou de sanctions avant qu’une période de sept jours dédiée à la sensibilisation des conducteurs de véhicules ne soit mise en place. Cette initiative vise à informer ces derniers sur les nouvelles réglementations et à leur laisser le temps de se préparer avant toute intervention.
«Pendant cette période, il n’y aura aucun contrôle, et il nous a demandé d’échanger avec tous les acteurs du secteur du transport en commun afin que le message puisse passer pour une meilleure application de cette grille tarifaire publiée depuis le 7 janvier 2025», a déclaré le président de l’ACCO Kinshasa.
Lundi 13 janvier 2025, les habitants de Kinshasa ont éprouvé des difficultés pour se déplacer.
En effet, la situation est devenue particulièrement compliquée, car la plupart des conducteurs de véhicules ont décidé, de manière unilatérale et sans concertation, de déclencher une grève pour exprimer leur mécontentement face à la nouvelle grille tarifaire de l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Pour eux, cette grille ne correspond pas du tout aux réalités qu’ils rencontrent sur le terrain au quotidien. Ils estiment que, compte tenu des embouteillages chroniques et de l’état déplorable des routes à Kinshasa, il est quasiment impossible de réaliser les recettes journalières exigées par les patrons des véhicules. De plus, ils soulignent que ces conditions rendent leur travail encore plus difficile et pénible.
Dans ce contexte, ils plaident auprès des autorités de l’État pour qu’une réflexion soit engagée afin de revoir la question du versement journalier, qui est devenu excessivement élevé et difficile à réaliser pour beaucoup d’entre eux.
Dans un arrêté officiel récemment signé par le ministre provincial des Transports, il est indiqué que les tarifs des transports en commun varient selon les destinations. Par exemple, pour le trajet partant du Marché de la liberté à Kingasani (Pascal), les passagers devront débourser une somme de 500 FC pour atteindre Kingasani ya Suka, puis continuer vers Mikonga/Bibwa pour le même montant. En outre, pour se rendre à Kinkole, dans le quartier voisin, le tarif est fixé à 1.000 FC. Pour ceux qui souhaitent voyager jusqu’à N’sele, le coût du trajet est de 1.500 FC. Si vous projetez d’aller à Maluku, prévoyez un montant de 2.000 FC, tandis que pour Menkao, le même tarif de 2.000 FC sera nécessaire.
En ce qui concerne les trajets partant du Marché central à destination de Kingasani ya Suka, le prix est également de 1.500 FC. Pour rejoindre Kimbanseke, les passagers devront payer 1.500 FC. Par ailleurs, si votre destination est Ndjili Sainte Thérèse, le tarif est de 1.000 FC. Des passagers souhaitant se rendre à Masina Petro Congo devront prévoir également 1.000 FC, tandis que pour Matadi Kibala, le tarif est un peu plus élevé, s’élevant à 2.000 FC.
Concernant les déplacements depuis le centre-ville, en particulier depuis la Gare centrale, les tarifs varient également. Ainsi, pour aller à Inter Gombe, il faudra débourser 1.000 FC. Le trajet jusqu’au rond-point Assanef coûte également 1.000 FC, tout comme celui vers Bon marché, où le prix est, là encore, de 1.000 FC.
Pour ceux qui souhaitent se déplacer vers la Place Victoire, le tarif est de 1.500 FC. En ce qui concerne Masina Petro Congo et Ndjili Sainte Thérèse, le montant s’élève à 2.500 FC pour chacun de ces trajets.
Benny Lutaladio
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