L’unité de l’UDPS est mise à mal, surtout avec le feuilleton ‘‘Kabund’’. La base est divisée. Jean-Marc Kabund-a-Kabund draine derrière lui beaucoup de membres qui le soutiennent. Si on peut éviter l’éclatement du parti par la réconciliation pour continuer à faire de l’UDPS un parti uni et fort.
15 février 1982-15 février 2022, cela fait 40 ans que l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a été créée à l’initiative de treize parlementaires du Conseil législatif sous le règne de Mobutu, alors Président de la République. Un parti politique de l’opposition dans lequel Etienne Tshisekedi est resté seul maître à bord quelques années plus tard. Un 40ème anniversaire qui a été célébré dans la méditation, l’UDPS connaissant, ces derniers temps, des soubresauts politiques dangereux pour son unité et … sa survie. Surtout avec l’«Affaire Kabund».
En effet, depuis que Jean-Marc Kabund-a-Kabund, ancien président a.i. de l’UDPS et vice-président de l’Assemblée nationale, a été contraint de rendre le tablier au sein du parti et après son tweet annonçant sa démission de la Chambre basse du Parlement, la base du parti est divisée en deux camps. Celui qui soutient Kabund et celui resté fidèle au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, autorité morale de l’UDPS.
Debout, grâce à la volonté de Dieu
A noter que, pour ses 40 ans d’existence, ce parti politique au pouvoir a seulement organisé, le mardi 15 février dernier, une messe d’action de grâce à la cathédrale Notre-Dame du Congo dans la commune de Lingwala à Kinshasa. D’ailleurs, le thème principal de cet office religieux a tourné autour de l’unité au sein de l’UDPS.
Le célébrant a, au cours de son homélie, fait remarquer que 40 ans, c’est «l’âge de maturité, de sagesse et de remise en question du parcours » qu’on a connu. C’est le cas de l’UDPS qui est venue «rendre grâce à Dieu pour ses bienfaits dont Il a comblé ce parti », a poursuivi l’abbé célébrant. Pour qui «c’est une joie de célébrer 40 ans de vie, un privilège et de grâces bénéficiées de la part de Dieu. Nous ne pouvons qu’être dans la joie, l’allégresse et que cela transparaisse sur nos visages ».
Pour ces 40 ans d’existence de l’UDPS, a-t-il souligné, il y a lieu de chercher la paix avec tous, de pardonner et de se réconcilier, faisant sûrement allusion à la tempête qui secoue l’UDPS avec l’unité du parti qui est mise à mal.
«Oui, frères et sœurs, nous célébrons ces 40 ans en ce jour, car nous avons reçu ce privilège de la part de notre Dieu», a soutenu le célébrant. Avant de faire valoir que «si l’UDPS tient debout jusqu’à ce jour, c’est grâce à la volonté de Dieu». Ce parti étant l’aîné de plusieurs formations politiques.
Une homélie bien tombée
Et de conclure : « L’aîné de la famille est toujours considéré comme un modèle pour la postérité. Ainsi, en considérant notre place dans la société congolaise, nous avons une mission de donner un bon témoignage à ceux qui nous regardent comme aîné ».
Parmi les personnalités politiques de la République Démocratique du Congo et de l’UDPS présentes à cette messe d’action de grâce on peut citer notamment quelques conseillers du Président de la République, le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, le professeur Mbata et M. Donald Kabasele. A qui l’officiant a rappelé que «le slogan ‘‘Le peuple d’abord’’ doit primer plus que tout intérêt particulier dans la gestion de la chose publique ».
Comme on le voit, cette homélie est arrivée à point nommé. La réconciliation et le pardon à s’accorder mutuellement sont une nécessité impérieuse pour sauvegarder l’Unité de l’UDPS. Au lieu de chercher la petite bête et se faire des coups bas pour mériter la confiance du Chef, chercher plutôt plus ce qui vous unit que ce qui vous divise. Un rappel : ne pas oublier que Kabund-a-Kabund a été quand même un des artisans de l’Union sacrée de la Nation.
Olivier Dioso