15è Sommet des BRICS : Sama Lukonde vante la RDC comme «pays-solution» face aux enjeux climatiques

Alors que les pays des Brics s’organise pour pèser de tout leur poids dans les grandes questions mondiales, comme celle portant sur la lutte contre le réchauffement climatique, présente au 15ème sommet des BRICS qui vient se clôturer jeudi en Afrique du Sud, la République Démocratique du Congo a, via le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, vanté les immenses potentialités de la RDC comme «pays-solution» dans cette grande bataille. A Kinshasa, on ne cache donc plus ce fervent désir de rejoindre le bloc de BRICS qui vient de s’élargir, en dehors du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Russie et de l’Afrique du Sud, à six autres pays.
Présent à Johannesburg (Afrique du Sud) au 15I” Sommet des BRICS, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, est intervenu, le jeudi 24 août 2023, devant les chefs d’État et de Gouvernement des pays membres de cette organisation et des pays invités, pour prononcer le discours de la République Démocratique du Congo, au nom du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son allocution, le chef du Gouvernement congolais a premièrement salué «l’optimisme» qui caractérise les cinq membres des BRICS à affronter les problèmes qui se posent à l’humanité actuellement.
«Ce sommet s’inscrit, dans la dynamique du changement du paradigme macro-économique et géopolitique du monde et place nos États respectifs devant leur responsabilité de trouver des solutions appropriées aux grands défis qui se posent à l’humanité, à l’instar de la pandémie à COVID-19, du changement climatique, de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030, de la transition énergétique et de la biodiversité. Face à toutes ces réalités, il y a lieu de relever que d’Ekateri-nbourg en Russie en 2009 à Johannesburg en Afrique du Sud en 2023, il y a certes un pas qui a été franchi, notamment celui de l’existence de la Banque de Développement et d’un Fonds Commun des Réserves de change des BRICS afin de consolider l’optimisme à affronter les problèmes qui se posent à l’humanité », a déclaré d’entrée de jeu le Premier Ministre Sama Lukonde.
Saisissant la portée du thème central du sommet : «Le partenariat pour une croissance mutuelle accélérée, un déve-loppement durable et un multila-téralisme inclusif », le Premier ministre congolais a invité les BRICS à capitaliser particulièrement les atouts de la RDC face aux défis qui se posent à l’humanité.
«Au regard de cette avancée, et devant apporter sa contribution à cet édifice, la République démocratique du Congo, qui affronte les défis d’une guerre d’agression injuste dans sa partie Est, vient à ce Sommet comme « Pays solution ». Pays solution en ce que la République démocratique du Congo dispose d’un potentiel et des atouts qui constituent un apport indéniable aux défis que je venais d’énumérer », a-t-il dit avant d’énumérer les potentialités de la RDC qui font de ce géant au centre de l’Afrique, un pays incontournable tant dans la transition énergétique que dans la lutte contre le changement climatique. 
En effet, grâce à son étendue, la RDC est un vaste territoire de 2.345.410 Km2 disposant de 80 millions d’hectares des terres arables utiles au développement de grands projets agricoles. Le Congo-Kinshasa héberge une main d’œuvre de plus de 50 millions des jeunes.  Sur le plan des écosystèmes, elle dispose d’un massif forestier protecteur de la couche d’ozone d’environ 155,5 millions d’hectares, soit 10% des forêts tropicales de la planète et plus de 60% des forêts du Bassin du Congo, en plus d’importantes réserves des écosystèmes naturels de la planète, les tourbières de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone.
Il est important de souligner que sa faune et sa flore, classent la République démocratique du Congo en 5I” position de puissance mondiale en termes de biodiversité.
En ce qui concerne l’énergie, la RDC dispose d’un potentiel photovoltaïque estimé à 70.000 mégawatt grâce à son exposition naturelle sous la ligne de l’Équateur. Pour ce qui est de la réponse au déficit énergétique, le pays de Lumumba a un important potentiel énergétique, d’environ 37% du potentiel africain et 6% du potentiel mondial et est capable de fournir plus de 100.000 mégawatt grâce à son barrage hydroélectrique d’Inga.
Il y a lieu de relever, en rapport avec la transition énergétique, que la République démocratique du Congo détient plus de 60 % de la production mondiale du cobalt. Outre le lithium qui est assez connu, la RDC regorge d’autres minerais critiques qui entrent dans la fabrication des batteries et des piles à Hydrogène et dont la demande augmente sans cesse pendant cette ère des énergies renouvelables. 
C’est fort de toutes ces potentialités que le Premier ministre a conclu son discours en disant : « Au regard de tous ces atouts, j’aimerais bien attirer l’attention de tous à plus d’engagement financier dans les programmes destinés aux domaines cités, mais spécifiquement à ceux orientés vers nos centres semi-urbains et villages concernés par la transition énergétique et qui implique la protection de l’environnement. L’évaluation des potentialités dont regorge mon pays m’amène à affirmer son caractère de pays solution, car les investissements souhaités et attendus et qui s’inscrivent dans un cadre de coopération multilatérale gagnant-gagnant permettront au monde d’affronter les défis qui se posent à lui sans heurts ». 
Arrivé à Johannesburg mardi, le Premier ministre Sama Lukonde était porteur d’un message du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, aux BRICS. Cet acronyme regroupe l’Afrique du Sud, l’Inde, le Brésil, la Chine et la Russie. Au menu de ce 15I” sommet, l’élargissement à de nouveaux membres du bloc de pays émergents. Les BRICS revendiquent notamment une croissance accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif.
Avec Celcom/Primature