Après l’échec en 2005 du premier Programme économique du Gouvernement (PEG 1), suivi de la déroute dans les conditions presque similaires du PEG 2 en 2012, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo concentre tous ses efforts pour réussir le troisième programme, qu’on peut appeler « PEG 3 », conclu aux termes de l’accord signé en juillet 2021 entre la RDC et le FMI. Réconfortées par les résultats encourageants de la première revue, les deux parties sont à pied d’œuvre pour la deuxième revue. Une équipe du département Afrique du Fonds monétaire international est à Kinshasa pour baliser le chemin. Elle était mardi en réunion avec le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji.
La machine est en marche pour la deuxième revue du troisième Programme économique du Gouvernement (PEG 3) conclu entre la République Démocratique du Congo et le Fonds monétaire international (FMI). En séjour à Kinshasa, les experts du département Afrique du FMI ont entamé des discussions préliminaires avec les autorités congolaises. La délégation du FMI, conduite par Mme Mercedes Vera Martin, est allée, mardi à la rencontre du ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji.
Sur son compte twitter, le ministère des Finances annonce que, dans le cadre du Programme économique du Gouvernement conclu avec le FMI, le ministre Nicolas Kazadi a présidé une réunion, le 1er mars 2022, avec une mission du département Afrique du FMI. Au cours de cette rencontre, il était question d’une évaluation globale de l’accord triennal conclu en juillet 2021, spécialement en termes des progrès réalisés et des défis à relever.
Cette réunion, qui a eu lieu en présence de la vice-ministre des Finances, O’neige Nsele, a permis aux deux parties « d’examiner minutieusement toutes les exigences en prévision de la deuxième revue du programme économique soutenu par la facilité élargie de crédit ».
L’essentiel de la revue de décembre 2021
Pour rappel, c’est en décembre dernier que le Conseil d’administration du FMI avait achevé la première revue au titre de l’Accord de Facilité Elargie de Crédit, approuvant, par la même occasion, un décaissement de 212,3 millions USD pour la RDC pour renforcer les réserves internationales, compte tenu des risques à la baisse pour les perspectives et la reprise de l’économie nationale et mondiale.
Dans le communiqué de presse diffusé à cet effet, le Conseil d’administration du FMI indiquait que, malgré la pandémie de Covid-19, le rebond de l’activité économique était plus fort qu’initialement prévu, soutenu par une production minière plus élevée qu’anticipé et la reprise de la croissance non extractive.
De l’avis du FMI, «l’accord au titre de la FEC continue de soutenir le programme de réformes à moyen terme des autorités pour favoriser la stabilité macroéconomique et le développement durable en intensifiant la mobilisation des recettes intérieures, en renforçant la gouvernance et en soutenant la politique monétaire».
L’accord de FEC sur 36 mois avec la RDC pour 1,066 milliards de DTS (100 % de la quote-part, environ 1,52 milliard USD) a été approuvé par le Conseil d’administration le 15 juillet 2021 pour aider à répondre aux besoins de financement associés à la pandémie de Covid-19, après l’aide d’urgence octroyée par le FMI à la RDC au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR) en décembre 2019 et avril 2020, pour un total de 533 millions de DTS (50 % de la quote-part ou 731,7 millions USD).
Malgré la persistance de la pandémie de Covid-19, l’économie congolaise se redresse; la croissance pour 2021-2022 a été révisée à la hausse à 5,4% et 6,2% respectivement, soutenue par une production minière plus élevée que prévu et un rebond de la croissance non extractive. L’inflation est restée ancrée à environ 5%. Les développements extérieurs meilleurs que prévu, soutenus par les prix élevés des matières premières, ont permis une augmentation significative des réserves internationales brutes à 3,5 milliards USD à fin février 2022 (contre 0,8 milliard de dollars fin 2020). Cela reflète des achats de devises plus proactifs par la Banque centrale du Congo et l’allocation générale de DTS du FMI à la fin août 2021. L’augmentation des recettes fiscales a permis des dépenses supplémentaires, principalement d’investissement, sans remettre en cause le déficit budgétaire de la fin 2021.
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