Pour un secteur bancaire dynamique, L’ACB recommande « un environnement macroéconomique stable et un cadre règlementaire adapté »

La cérémonie d’échange de vœux entre la Banque Centrale du Congo et la profession bancaire a été l’occasion pour l’ACB (Association congolaise des banques) non seulement de faire le point du secteur, mais aussi de lancer un appel aux autorités congolaises d’aider la profession à servir véritablement de levier au développement économique de la RDC.

Si les banques commerciales – 15, au total, opérationnelles en RDC – ont tenu dans un contexte difficile marqué particulièrement par le Covid-19, affichant des dépôts bancaires de l’ordre de 11.109.000.000 USD au 31 décembre 2021, avec les crédits bruts à décaissement de 4.208 millions USD et le total des bilans congolais à 14.679 millions USD, le président de l’ACB, Willy Mulamba, n’a pas manqué de fustiger certaines pesanteurs qui pèsent encore sur la profession bancaire.

Le président de l’ACB reste convaincu que les banques congolaises sont prêtes à jouer leur rôle de mobilisation de l’épargne en vue de réunir des capitaux nécessaires pour la croissance et le développement de la RDC. Il pose cependant le préalable d’«un environnement macroéconomique stable et d’un cadre règlementaire adapté » pour aider les banques à mieux s’épanouir. Une tâche qui revient, selon lui, aux autorités congolaises, spécialement la Banque Centrale du Congo, autorité de régulation du secteur bancaire

Selon Willy Mulamba, le défi majeur qui se pose à la profession bancaire est lié spécifiquement à la capacité des banques à rencontrer les critères d’adéquation des fonds propres en vue du renforcement de la couverture de leurs risques. Ainsi donc, les banques devront concilier le besoin de rentabilité induit par le relèvement du niveau des fonds propres réglementaires (de 30 à 50 millions USD) avec le poids sur la rentabilité de la contraction du produit net bancaire.

Dans un contexte post-Covid, le président de l’ACB reste optimiste et croit que le secteur bancaire devrait être «globalement rentable» en 2022.

Divers éléments ont particulièrement marqué la profession bancaire. Il s’agit notamment du relèvement du capital minimum des banques de 30 millions USD à 50 millions USD pour le 1er janvier 2022; la décision de la Banque Centrale de modifier son Instruction n°10 qui a permis aux banques commerciales de constituer la réserve obligatoire dans la devise des dépôts en monnaie étrangère; la mise à jour des instructions en matière de gouvernance et de contrôle interne notamment : l’Instruction n°21 relative au Gouvernement d’entreprise des établissements de crédit et l’Instruction n°17 aux établissements de crédit relative aux règles prudentielles en matière de contrôle interne; la poursuite de la modernisation du Système national de paiement; l’émission des bons du Trésor sur le marché des titres publics.

Francis M.