En République Démocratique du Congo, il n’existe pas, à ce jour, une carte d’identité propre aux Congolais. Depuis la révolution de mai 1997 qui a mis fin à la deuxième République, les Congolais ne disposent plus d’une carte d’identité. Avec le lancement en 2006 du premier cycle électoral de la troisième République, c’est la carte d’électeur qui sert de palliatif à la carte d’identité nationale. Une situation provisoire qui perdure.
A l’Office national de l’identification de la population (ONIP), le défi est de doter, avant les élections générales de 2023, les Congolais d’une carte d’identité. Une façon de combler un vide qui dure depuis plus de vingt ans.
Sur son compte twitter, Me Georges Kapiamba et ACAJ (Association pour l’accès à la justice) «alertent le Premier ministre, Sama Lukonde, sur l’urgence à délivrer la carte d’identité, par l’ONIP, avant la fin de l’année 2023, tel que promis par le Chef de l’Etat le 6 décembre 2020 ». Et d’ajouter : « Étant donné que l’ONIP a fini le filtrage des prestataires potentiels, l’ACAJ encourage le Gouvernement d’autoriser, pour des raisons de souveraineté et sécurité nationales, l’ONIP à recourir à un type de marchés publics qui permettra d’avancer et signer le contrat avec une société sérieuse, pour ainsi tenir le délai. L’identité est un droit fondamental de citoyens ! »
On se rappelle que le directeur général de l’ONIP, Richard Ilunga, reste convaincu qu’il est possible que les cartes d’identité soient disponibles dès le mois de mai 2023, soit avant les élections de décembre 2023,
Dans une déclaration faite en septembre dernier, en marge de la célébration de la Journée internationale de l’identité, le DG de l’ONIP a indiqué qu’ «à ce jour, près de 100 millions de Congolais n’ont pas d’identité. Alors, c’est l’Office national d’identification de la population qui doit s’occuper de la création du fichier général de la population et de l’octroi de la carte d’identité. C’est pourquoi il s’implique dans la sensibilisation des citoyens afin que chacun comprenne l’importance d’avoir une carte d’identité. Quand on n’a pas une identité légale, on peut naître, grandir et mourir sans avoir existé. Tout est fin prêt, au niveau de l’ONIP nous sommes prêts. Dans quelques jours, il y aura déclaration du Gouvernement pour le début des opérations d’identification. Très très bientôt, il y aura de grandes décisions sur le début des opérations. Si nous devons identifier la population, au plus tard en mai 2023 nous aurons nos cartes d’identité».
La balle se trouve donc dans le camp du Premier ministre pour permettre à l’ONIP de lancer ce grand chantier de délivrance de la carte d’identité nationale.
Conscients des enjeux, Me Georges Kapiamba et ACAJ ont lancé l’alerte pour éveiller l’attention du Gouvernement.
Econews
