A Washington, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi est un partenaire qui rassure. Jeudi dernier, en marge de la 76ème Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République s’est entretenu avec le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken. L’occasion était bien propice pour le Chef de la diplomatie américaine de rassurer Félix Tshisekedi de l’accompagnement sans faille des Etats-Unis dans les grands dossiers brûlants de l’Afrique.
Les Etats-Unis croient au leadership du Président Félix Tshisekedi. A New-York, Anthony Blinken l’a confirmé sans détours.
Entre Kinshasa et Washington, les rapports sont au beau fixe. Le compte-rendu du bureau du porte-parole du département d’État des États-Unis est bien éloquent sur le sujet.
A l’issue de la rencontre Tshisekedi-Blinken, le porte-parole Ned Price a fait la déclaration suivante : « Le secrétaire d’État Antony J. Blinken a rencontré le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, aujourd’hui (Ndlr : jeudi, 23 septembre 2021), à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le secrétaire Blinken et le président Tshisekedi ont discuté de l’avancement des priorités mondiales et régionales communes par le biais du partenariat privilégié pour la paix, la prospérité et la préservation de l’environnement entre les États-Unis et la RDC. Le secrétaire a salué le leadership du président Tshisekedi en tant que président de l’Union africaine, notamment ses actions visant à renforcer les relations entre les pays de la région des Grands Lacs et à mettre fin au trafic illicite des ressources naturelles par les groupes armés dans la sous-région.
Le secrétaire Blinken a souligné la détermination des États-Unis à utiliser tous les outils appropriés pour mettre fin au conflit en Éthiopie, notamment l’annonce, le 17 septembre, d’un nouveau décret présidentiel autorisant l’utilisation de sanctions financières./ Les deux dirigeants ont également discuté du rôle essentiel de l’Union africaine dans les mesures d’intervention relatives à la COVID-19 et dans la lutte contre la crise climatique, ainsi que dans la médiation du différend concernant le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne et la désescalade des tensions en Somalie ».
Pour rappel, les Forces d’opérations spéciales du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) ont achevé récemment une mission d’évaluation de plusieurs semaines en RDC, pendant laquelle elles ont jaugé la capacité des Forces armées congolaises (FARDC) à appuyer la mission de lutte contre le terrorisme du gouvernement congolais ainsi que celle des gardiens de parc de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) à combattre le trafic illicite des espèces sauvages qui sert à financer les groupes armés et les terroristes dans l’est du Congo.
Cette mission d’évaluation s’est produite à l’invitation du gouvernement de la RDC et soutient l’objectif exprimé par le président Tshisekedi de rétablir la paix et la sécurité dans l’Est du pays et de lutter contre Daech-RDC/ADF dans le cadre de la Coalition mondiale contre Daech.
«Cette mission nous a permis de comprendre la capacité et la structure des Forces armées congolaises et d’évaluer de quelle manière elles peuvent mieux exécuter leurs plans visant à poursuivre leur mission vitale de lutte contre le terrorisme », a déclaré le capitaine Markos Magana, chef d’équipe des U.S. SOF. « En outre, nous avons pu comprendre le rôle important joué par les gardiens de parc de l’ICCN qui aident à couper une voie cruciale de ravitaillement utilisée par des personnes malveillantes dans l’est de la RDC ».
En avril 2019, le Partenariat privilégié pour la paix et la prospérité conclu par les États-Unis et la RDC a été établi pour souligner les défis et les opportunités communs auxquels nos deux pays sont confrontés. En février 2021, un troisième « P » pour Préservation de l’environnement futajouté pour refléter l’importance de la RDC et du Bassin du Congo, le « deuxième poumon » du monde, à l’égard de nos efforts de lutte contre le changement climatique.
«La promotion de la paix et de la stabilité est un élément clé du Partenariat privilégié conclu par les États-Unis et la RDC, qui est particulièrement axé sur la fin des violences et des souffrances dans l’est de la RDC », a déclaré Mike Hammer, ambassadeur des États-Unis auprès de la RDC.
« Au cours de cette récente mission d’évaluation, l’équipe des Forces d’opérations spéciales a utilisé sa connaissance acquise en combattant Daech à travers le monde pour aider les Forces armées congolaises à estimer ce dont elles ont besoin pour mener avec succès des campagnes contre Daech-RDC et contre les autres groupes armés qui sont impliqués dans l’exploitation économique illicite des parcs nationaux de la RDC utilisée comme source de financement pour terroriser et commettre des abus contre le peuple congolais. Cette mission reflète l’appui continu et l’engagement des États-Unis envers les efforts du gouvernement de la RDC visant à assurer la sécurité de ses citoyens ».
Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique et les Forces d’opérations spéciales sont résolus à respecter des accords mutuellement bénéfiques conclus avec des partenaires.
Econews