Adolphe Muzito, leader de Nouvel Elan, a des idées, de bonnes idées qu’i voudrait partager pour l’éveil de la République Démocratique du Congo. Pour les élections du 20 décembre 2023, il ne s’est pas encore prononcé, en attendant la tenue du congrès de son parti, prévu en mars prochain dans son fief de Kikwit dans la province du Kwilu. Il n’est donc pas candidat à la prochaine présidentielle. Mais, il s’attèle cependant à vendre son projet et à présenter la vision de son parti politique, Nouvel Elan, pour faire enfin de la RDC « un pays plus beau qu’avant ». Cette année, il promet de sillonner toute la RDC pour engager un débat autour du projet que porte son parti politique. Son ambition est de se porter leader d’un projet autour des idées et non de personnalités. Il attend dès lors convaincre la classe politique à adhérer à sa thématique. Pour la première étape de cette tournée, il vient de la province du Kongo Central.
Présent en novembre 2018 aux discussions de Genève entre leaders de l’opposition, peu avant la présidentielle de décembre de la même année qui a vu la victoire de Félix Tshisekedi, Adolphe Muzito, leader de Nouvel Elan, dit avoir beaucoup appris de toutes les erreurs qui ont fragilisé l’opposition. Il craint que l’opposition qui se forme contre le Président de la République, Félix Tshisekedi, ne retombe dans les travers de Genève. Il alerte et projette de continuer à le faire jusqu’à ce que toutes les forces acquises au changement se coalisent autour des idées et non des personnalités.
C’est le crédo qu’il s’est fixé, en attendant la tenue en mars prochain, probablement dans son fief de Kikwit, dans la province du Kwilu, du congrès de son parti politique pour dégager les ambitions internes.
Pour le moment, Adolphe Muzito ratisse large et promet de le faire à travers tout le territoire national où son parti, Nouvel Elan, bat le record de représentativité, suivant une récente enquête réalisée par Econews.
A ce propos, il vient de boucler la première étape de sa tournée, la province du Kongo Central, où il a une fois de plus décliné sa vision sur le projet à proposer à la sanction populaire, le 20 décembre 2023, devant les urnes.
La nouvelle vision
D’entrée de jeu, il a, partout où il est passé dans le Kongo Central, tenu à lever une équivoque : «Je recours au pouvoir non comme un objectif en soi, mais comme un moyen pour apporter via la mise en œuvre des idées une contribution au développement du pays ». Son combat est d’amener la classe politique congolaise à proposer une alternative à Félix Tshisekedi autour des idées et non des personnalités comme ce fût le cas en novembre 2018 à Genève.
«Avoir le pouvoir n’est pas mon objectif. Si je recours au pouvoir, c’est comme moyen pour apporter ma contribution au développement du pays. Les dirigeants congolais, ce qui les intéresse, c’est prendre d’abord le pouvoir. Ils vont réfléchir par la suite, sur quoi faire avec ce pouvoir », rappelle le leader de Nouvel Elan. Il pense s’appuyer sur sa riche expérience d’homme d’Etat où il a exercé tour à tour comme ministre du Budget et Premier ministre.
«J’ai l’avantage et le désavantage d’avoir géré», note-t-il. Et de souligner : «Avantage parce que je sais. Désavantage parce que j’avais commis des erreurs. Mais je pourrais toujours m’améliorer. C’est pourquoi ma préoccupation est que je ne veux pas entrer dans une alliance des personnes comme nous l’avions fait à Genève. Vous vous mettez ensemble juste pour gagner votre adversaire sans dire qu’est-ce que vous allez faire quand vous aurez le pouvoir en question. Ça nous pourchasse jusqu’à ce jour. Mais je veux me mettre avec des gens sur base du programme», préconise-t-il, s’inspirant des ratés de Genève en 2018.
Les atouts, Muzito pense les avoir. Et il ne se trompe pas. Déjà, avec son parti politique, il continue à gagner le pari de l’implanter dans toutes les 26 provinces de la RDC, en acquérant des concessions dont le parti est propriétaire. «Avant nous, aucun autre parti ne l’a pas fait», se félicite-t-il.
Il se fixe de nouvelles ambitions : «Après la mobilisation pour l’implantation, nous sommes dans la force des idées, des thématiques qui sont existentielles». Et de poursuivre : «Pour moi, le pouvoir n’est pas un objectif. C’est comme un moyen de gouverner. Je ne cherche pas d’abord à faire des alliances, juste pour le pouvoir. Il y a moyen de servir le peuple autrement. C’est pour cela que je viens vers vous le peuple pour parler et partager mes idées. Le peuple va récompenser. Cherchons d’abord son intérêt ».
Muzito et son Nouvel Elan avancent à pas feutrés. Il tisse sereinement sa toile. Dans le Kongo Central, le peuple a adhéré à sa vision, le réconfortant dans son combat d’une alliance autour des idées pour une alternance démocratique en décembre 2023.
Hugo Tamusa