Au PPRD (Parti du peupl pour la démocratie et le développement), tout comme au FCC (Front commun pour le Congo), c’est le sauve-qui-peut. A la base, il y a ce mystère que le président honoraire Joseph Kabila Kabange continue à alimenter autour de son avenir politique. Bien plus, le refus du PPRD de participer aux opérations d’enrôlement des électeur sa ravivé la crainte dans ses rangs. Certains bonzes de l’ancien parti présidentiel craignent déjà pour leur avenir politique. Ce qui explique déjà des défections dans les rangs du PPRD et du FCC. C’est la panique à bord.
Invité à concourir à la prochaine présidentielle, le président honoraire Joseph Kabila a réservé un refus sans appel à ses fidèles du Front commun pour le Congo. Sans ambages, il leur a signifié de la plus belle manière que la Constitution congolaise lui interdit formellement de solliciter un troisième mandat. Il aurait même ajouté qu’avec leurs conseils, il avait obtenu un bonus frauduleux de deux ans.
Voulant profiter des avantages d’un citoyen libre dans son pays, comme actuellement, il aurait démontré que l’avenir du FCC se trouve dans sa réorganisation en un mouvement populaire capable de mobiliser le peuple. Aussitôt ce refus acté, le bateau PPRD s’est vidé de certains de ses bonzes qui ont sans, transition, rejoint l’Union sacrée de la nation pour des raisons de survie politique immédiate.
Pour les radicaux, le mot d’ordre de boycott des élections a été donné. Et plus rien ne pourrait le modifier.
Une position qui conforte Kabila qui ne veut pas être candidat. Du coup, sans s’être enrôlé, le président honoraire Kabila ne pourra pas être candidat à un mandat électif aux scrutins de décembre 2023. Ainsi se comprend aisément la position tranchée du FCC qui ne participera pas aux prochaines élections. Cette ligne dure du PPRD ne sera sans conséquences pour l’équilibre du FCC qui se reconnaît toujours en Joseph Kabila. Il faut certainement s’attendre à une nouvelle vague de départs.
Avec un Kabila indécis, Evariste Boshab et Célestin Tundaya Kasende ont ouvert la vanne de défection. Ils ne seront pas les seuls à rejoindre la barque USN (Union sacrée de la nation) pour s’assurer une place au soleil, en attendant le rendez-vous électorale du 20 décembre 2023.
Hugo Tamusa
