Kinshasa soupçonne Kigali de préparer un nouveau massacre après celui de Kishishe

La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ne doit jamais tomber entre les mains des terroristes du M23. A Kinshasa, tout comme à Goma, la résistance s’organise pour protéger la ville. Malgré la chute de Kitchanga, les Forces armées de la RDC n’ont jamais perdu espoir. La reconquête s’organise. A ce propos, dans un communiqué daté du 28 janvier 2023 et signé par le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, l’état-major de l’armée nationale a appelé la population « à plus de vigilance», lui rassurant que «la République Démocratique du Congo et son armée sont déterminées de mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour la défense de l’intégrité territoriale de notre pays et rétablir la paix tant attendue par les populations congolaises pour leur développement et leur épanouissement».
Dans un autre communiqué des FARDC du 29 janvier, le général-major Sylvain Ekenge tord le cou aux folles rumeurs distillées sur les réseaux sociaux « faisant état d’une conversation téléphonique entre le ministre de la Défense nationale et le général Mugabo au sujet des contacts avec un leader FDLR au Nord-Kivu ». Dans le communiqué, le porte-parole des FARDC indique que « les voix entendues dans cet audio ne sont nullement celles du ministre ou du général Mugabo». Le général-major reste convaincu que «l’audio en circulation est l’œuvre des services rwandais. Il s’agit d’un montage grossier orchestré par Bertrand Byamungu, l’un des pantins du M23 instrumentalisé par le pouvoir de Kigali pour commettre les massacres des masses des Tutsi vivant en RDC».
Soupçonnant les velléités cachées de Kigali de perpétrer un nouveau massacre, après celui de Kishishe, le général-major Sylvain Ekenge ne va pas par quatre chemins : «L’objectif poursuivi par Kigali reste, comme nous l’avons souligné dans notre communication du 28 janvier 2023, celui de préparer l’opinion internationale un énième pogrom à venir visant la communauté des Tutsi, d’en attribuer la responsabilité aux forces de défense et de sécurité de la RDC et de s’en servir comme alibi pour occuper une partie du territoire congolais ».
En tout cas, pour l’instant, il y a une nette volonté de reconquérir les zones perdues du territoire de Rutshuru. Entre-temps, sur le terrain, tout est mis en place pour protéger Goma de toute invasion des terroristes du M23.
Intégralité des communiqués des 28 et 29 janvier 2023 des FARDC.
Econews

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