Après le Kongo Central et le Maniema, Félix Tshisekedi, candidat n° 20 à la présidentielle du 20 décembre 2020, est allé le week-end à l’assaut de grandes villes de l’espace Equateur. Première étape : Gemena, sur les terres de Jean-Pierre Bemba où il a eu droit à un accueil délirant. En lice pour renouveler son mandat, Félix Tshisekedi a captivé la population du Sud-Ubangi par un discours empreint de passion dans lequel il a vanté les réussites de son premier quinquennat à la tête du pays, défendant ses acquis et appelant à la vigilance face aux influences étrangères dans la course électorale. Dimanche, il devait poursuivre son périple à Gbadolite, avant de mettre le cap sur Zongo à la frontière centrafricaine et Boende. C’est par la ville de Mbandaka qu’il a bouclé sa campagne dans le Grand Equateur.
Le président candidat Félix Tshisekedi est arrivé, samedi en début d’après-midi à Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi, dans le cadre de sa campagne pour la présidentielle du 20 décembre dans cette entité. C’est le quatrième grand espace sociologique visité par le candidat Tshisekedi, après Kinshasa, le Kongo Central et le Maniema de l’espace Grand-Kivu.
Accompagné de la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi, Félix Tshisekedi a été chaleureusement accueilli au pied de l’avion par les autorités provinciales, avec à leur tête le gouverneur de province, Jean-Claude Mabenze.
Sur place également, la présence de figures éminentes telles que le Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba Gombo, le 2ème vice-président du Sénat, Sanguma Temongonde Mossai, et le ministre du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa, a également été notée, renforçant le caractère significatif de cet événement.
Le cortège s’est ensuite déplacé vers la Place Kermesse (Gemena), où une tribune avait été dressée pour l’occasion. Devant une foule dense, Félix Tshisekedi a pris la parole pour rappeler les défis des premières années de son premier quinquennat, marquées par des tumultes politiques qui ont entravé le développement du pays. Il a souligné les efforts déployés pour surmonter ces obstacles, évoquant des réalisations telles que la gratuité de l’enseignement, le programme de développement local de 145 territoires, et la montée en puissance de l’armée.
Gemena acquis à Tshisekedi
Dans un appel vibrant à la population du Sud-Ubangi, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, a sollicité le renouvellement de la confiance pour poursuivre et amplifier les progrès en faveur du peuple congolais.
«Nous avons pris l’engagement de travailler pour le développement du pays en créant l’Union sacrée de la nation. Grâce à nos efforts, des progrès significatifs ont été réalisés en peu de temps. Je sollicite votre soutien pour un deuxième mandat afin de poursuivre la reconstruction du Congo », a-t-il lancé devant une marée de partisans venus l’écouter.
Dans un discours aux accents patriotiques, Félix Tshisekedi, affectueusement appelé «Fatshi Béton », a mis en garde la population contre les candidats qu’il qualifie de «candidats des étrangers ».
«Protéger notre nation est notre devoir suprême. Les candidats qui ne peuvent pas nommer l’agresseur de notre territoire oriental sont sûrement soutenus par des forces extérieures. Ne vous laissez pas tromper », a-t-il martelé.
La réponse de la foule ne s’est pas fait attendre : l’acclamation générale a donné le ton pour un soutien renouvelé lors du scrutin du 20 décembre prochain.
Dans un contexte politique complexe et des nombreux défis à venir, les électeurs du Sud-Ubangi, convaincus par les arguments du Président sortant, ont fait le choix de consolider les acquis du premier mandat du n°20, en avançant ensemble, avec une vision claire et un but commun vers un avenir où chaque Congolais aura la possibilité de prospérer.
Selon sa direction de campagne, après l’étape de Gemena dans le Sud-Ubangi, le Président Tshisekedi, continuant de défendre son bilan et de rallier le soutien pour sa campagne de réélection, a poursuivi son itinérance électorale, portant avec lui les espoirs et les aspirations d’un peuple désireux de continuité et de progrès.
«Durant la journée de dimanche 26 novembre, il (le président candidat Tshisekedi) va se rendre successivement dans les villes de Mbandaka (Equateur), Gbadolite (Nord-Ubangi) et Boende, dans la province de Tshuapa», a annoncé dans un tweet, Jacquemain Shabani, co-directeur de la campagne électorale du candidat n° 20.
Comme prévu, Félix Tshisekedi s’est envolé le dimanche matin pour Gbadolite, dans le Nord-Ubangi, où il a tenu des meetings. Il est également prévu qu’il se rende à Boende, puis il se rendra dans la cité de Zongo, à la frontière avec la République Centrafricaine, où le coordonnateur de sa campagne et leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba a sensibilisé dans l’avant-midi la population à son accueil.
En communion avec son électorat
Près d’une semaine après le lancement de la campagne électorale, le président-candidat a parcouru du lundi au vendredi les villes et territoires du Kongo Central (Matadi, Boma, Muanda, Tshela, etc), puis Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, où il a communié avec la population.
Pour sa part, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, est entré en campagne par la ville de Kamina, chef-lieu du Haut-Lomami (sud-est de la République Démocratique du Congo), où est prévu un meeting à la Place de la gare, en préparation de l’arrivée, ce mercredi, du président candidat.
Vital Kamerhe s’est déjà, de son côté, attaqué à la partie Est du pays, après avoir appelé à voter pour le candidat Félix Tshisekedi, notamment à Kenge (Kwango) et Kikwit (Kwilu).
En Belgique, la campagne du président candidat Tshisekedi dans la diaspora de la République Démocratique du Congo a été lancée, vendredi à Bruxelles, par une conférence-débat sur le thème «Bilan et perspectives du Chef de l’État », animée par le prof André Mbata, 1er vice-président de l’Assemblée nationale.
Pour rappel, la présidentielle de 2023, prévue le 20 décembre, verra s’affronter 26 candidats dont deux femmes, alors que celle de l’année 2018 en comptait 21, parmi lesquels une seule femme. La RDC en est à sa quatrième expérience après les élections démocratiques organisées en 2018, 2011 et 2006.
Econews