« La maison brûle, mais nous regardons ailleurs». Le célèbre aphorisme de l’ancien président français, Jacques Chirac, énoncé des années avant la sarabande quasi folklorique des Conférences des Nations Unies sur le Climat, devenues annuelles (les COP) et qui se tiennent de préférence dans des stations balnéaires chic – tel Sharm el-Sheik – dans la péninsule du Sinaï (Egypte) en 2022, une année après Glasgow en Ecosse.
Comme de bien entendu, la délégation congolaise était bien présente sur les lieux lors de la dernière édition de la conférence qui aurait dû déboucher sur l’engagement…
planétaire de réduction, faute de suppression pure et simple de l’exploitation et de l’utilisation des énergies d’origine fossile, dont le pétrole et le gaz. Objectif : parvenir à réduire le réchauffement de la planète et le plafonner à un minimum de 1,5ÚC à la fin du siècle.
Sauf que les choses ne sont pas allées comme sur des roulettes. Face au rouleau compresseur du cartel des pays producteurs de pétrole (OPEP) déterminés à poursuivre l’exploitation des hydrocarbures fossiles et le bloc occidental faussement ancré à une réduction drastique, (alors que les productions américaine et norvégienne atteignent des sommets), se débat le camp des pays du sud qui entendent poursuivre l’exploitation de leurs ressources naturelles pour assurer leur développement.
Dans ce dernier camp se situe la RD Congo dont la délégation menée par le Monsieur Climat d’Etienne Tshisekedi, Tonsi Mpanu-Mpanu. Comme en Egypte une année auparavant, le discours de Kinshasa n’a pas varié : il n’est pas question de renoncer à l’exploitation des riches gisements pétrolifères sur un continent qui ne produit que 4% à peine de gaz à effet de serre. Quel que soit leur emplacement. En clair, il s’agirait de choisir entre les gorilles des parcs nationaux et l’assurance de donner du pain aux jeunes générations.
Bien que les réserves de pétrole et de gaz congolais se déclinent encore sur le papier, contrairement à ses voisins alliés africains dont l’Ouganda bien présent dans le Graben Albertine ou le Rwanda qui exploite déjà le gaz méthane du lac Kivu, Kinshasa peut compter sur l’intransigeance de l’Afrique du Sud qui, comme pour faire un pied de nez à l’Occident, est en passe de conclure un méga-contrat avec le géant russe Gazprom.
Entraîné dans la frénésie de la campagne électorale, l’opinion nationale prête à peine l’oreille aux soubresauts diplomatiques qui, de manière ou d’autre, influeront sur son avenir, quel que soit le dénouement des scrutins.
Econews