En République Démocratique du Congo, les banques commerciales imposent leur loi appliquant des frais bancaires exorbitants. Ce qui révolte le professeur Noël Tshiani, candidat à la
présidentielle de décembre 2023. Economiste de formation, il se dit dépité par l’inaction de la Banque Centrale du Congo qui laisse faire, créant l’anarchie dans le secteur bancaire congolais. Son interpellation.
Je continue à être scan-dalisé par les frais ban-caires exorbitants appliqués par les banques étrangères en République Démocratique du Congo.
Tenez. Monsieur Mizele a un compte bancaire dans la Banque X à Kinshasa. Il veut payer Monsieur Ntumba ayant aussi un compte dans la succursale de la même Banque X à Kananga. Cette opération consiste à débiter le compte de Monsieur Mizele pour créditer celui de Monsieur Ntumba dans les livres de la même Banque X. Ailleurs, cette opération interne à la Banque X ne coûte rien. Elle est gratuite.
En RDC, l’opération coûte 0,25 pour-cent du montant de la transaction, avec un minimum des frais bancaires de 50 USD. Si par exemple le montant de la transaction est de 1 million de dollars USD, les frais bancaires reviennent à 2.500 USD (deux mille cinq cents dollars). Si le montant de la transaction est de 10 millions USD, les frais bancaires s’élèvent à 25.000 USD. Je suis scandalisé par de tels abus des banques étrangères qui profitent de l’ignorance du peuple congolais qui n’a pas de choix et du laxisme de l’autorité monétaire en RDC qui, en réalité, ne contrôle rien de tout ce que fait le secteur bancaire dans ce domaine.
Je demande à l’assemblée nationale et à l’autorité monétaire de réglementer la tarification des produits et services financiers que chargent les banques étrangères car les congolais sont abusés et désabusés. Il faut que ça change car trop, c’est trop.
La patrie ou la mort !
Prof Noël K. Tshiani Muadiamvita (CP)