Dans la province du Tanganyika, le territoire de Manono est le théâtre de vives tensions liées à l’exploitation du lithium. La Société civile locale, représentée par l’abbé Moïse Kiluba, a récemment adressé une lettre à la direction générale de la Cominière, une entreprise étatique impliquée dans le projet de lithium de Manono, pour exiger des explications sur les circonstances floues entourant cette exploitation.
Dans sa missive datée du 3 mai 2024, le bureau de Coordination de la Société civile de Manono a expressément demandé une rencontre de dialogue avec la communauté locale. L’objectif de cette réunion est de clarifier les zones d’ombre qui suscitent des malentendus concernant la gestion et l’implantation des entreprises minières dans la région. La Société civile souhaite ainsi instaurer un climat de paix propice à une collaboration franche et sincère dans ce secteur minier d’importance mondiale, malgré la pauvreté persistante qui caractérise la région.
Les tensions se cristallisent autour de la joint-venture Dathcom, formée par la Cominière, Dathomir et AVZ pour le projet de lithium de Manono. Des rumeurs font état d’un possible accord entre la Cominière et Dathomir pour évincer définitivement le partenaire australien AVZ du projet, ce que ce dernier dénonce comme un complot visant à détourner l’exploitation de Manono.
Cette situation complexe a été exacerbée par l’implication du géant chinois Zijin Mining, soutenu par la Cominière, qui a perturbé l’équilibre du projet initialement prometteur dans le contexte de la transition vers les énergies vertes. Alors que le dossier est toujours en suspens au niveau de l’arbitrage à Paris, la Société civile de Manono s’engage à défendre les intérêts de la communauté locale et à exiger transparence et justice dans l’exploitation du lithium, ressource cruciale pour l’avenir énergétique mondial.
Econews