Partenaire de premier rang de la République Démocratique du Congo, la Banque mondiale attend intensifier sa présence. Avec un portefeuille cumulé qui dépasse trois (3) milliards USD, depuis son retour en 2002 sur le sol congolais, la Banque mondiale se propose de faire plus. Pour le lancement du Projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa, dit «Kin Elenda», qu’elle finance à hauteur de 500 millions USD, la Banque mondiale a dépêché à Kinshasa son vice-président pour la région Afrique Orientale et Australe, M. Hafez Ghanem, en compagnie du vice-président de la SFI (Société financière internationale) pour l’Afrique, Sergio Piment. Reçu mercredi par le Chef de l’Etat, le vice-président de la Banque mondiale a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner la RDC dans sa longue marche vers le développement.
Adopté depuis mars 2021 par le Conseil d’administration pour une enveloppe de 500 millions USD, le Projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa, «Kin Elenda», a été officiellement lancé jeudi à partir du centre de formation de la Régideso de la commune de Ngaliema. A l’occasion, la Banque mondiale a dépêché à Kinshasa son vice-président pour la région Afrique Orientale et Australe.
Mais, bien avant cette cérémonie, la délégation de la Banque mondiale, conduite par M. Hafez Ghanem, a été reçue en audience par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qu’accompagnait M. Sergio Piment, vice-président régional de la Société Financière Internationale (SFI) pour l’Afrique.
L’objectif principal de cette visite était de réaffirmer le soutien du Groupe de la Banque mondiale aux priorités stratégiques de la RDC, notamment en matière de développement économique et social.
Le projet «Kin Elenda» enfin sur le rail
Pour son premier jour en RDC, le vice-président de la Banque Mondiale a assisté au lancement officiel par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, représentant le Chef de l’Etat, du projet «Kin Elenda».
Prenant la parole pour la circonstance, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a salué le lancement de ce projet de grande envergure qui, à terme, permettra d’améliorer la desserte en eau potable de plus d’un tiers de la population kinoise.
«On est très enthousiasmé, très heureux d’être ici ce jour pour répondre à une question sociale qui est très attendue par la population ici à Kinshasa. Nous espérons que nous aurons d’autres types de projet de cette envergure sur le reste de la République. Nous, en tant que Gouvernement, nous allons nous assurer du suivi de cette impulsion qui est venue de son Excellence Monsieur le Président de la République et être à côté des travaux qui vont se mener jusqu’à ce qu’ils arrivent à terme», a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde.
En marge de cette cérémonie de lancement, le Premier ministre a posé la première pierre de la construction du nouveau module de l’usine de traitement d’eau de Lukunga, Un volet du projet «Kin Elenda»
D’une durée de deux ans, le projet «Kin Elenda» vient également renforcer la résilience de la capitale congolaise aux inondations et autres catastrophes, tout en améliorant l’aménagement du territoire, les infrastructures urbaines, les services et la modernisation des établissements informels.
Le projet profitera aux habitants les plus vulnérables de Kinshasa en améliorant l’approvisionnement en eau potable et en augmentant la résilience du réseau électrique, en particulier grâce au recours à des énergies renouvelables.
Plus de deux millions de personnes, dont 51 % de femmes, bénéficieront directement de meilleurs services, avec par exemple des raccordements à l’eau courante dans les logements, une moindre exposition aux inondations et la création d’espaces verts dans les quartiers de Kisenso, N’Djili, Matete et Lemba. Toutes les composantes du projet viseront à atténuer les inégalités entre les sexes, au moyen d’activités destinées à améliorer la situation socio-économique des femmes et à réduire les violences de genre.
Le projet appuiera également l’amélioration de la planification urbaine et la génération de recettes, participant ainsi au renforcement des services et de la gouvernance. En outre, grâce à des investissements dans l’entretien des infrastructures, des activités d’inclusion sociale et l’élargissement de l’accès à la formation professionnelle, le projet entend accroître le revenu des personnes vulnérables tout en stimulant la croissance et la productivité dans les secteurs prioritaires.
A ce jour, le portefeuille de la Banque mondiale en RDC comprend 20 projets en cours d’exécution (dont deux projets régionaux) pour un total de 5,21 milliards USD. La performance du portefeuille de la RDC est satisfaisante et les engagements couvrent des domaines clés du développement : gestion économique, gouvernance et développement du secteur privé; capital humain (santé, éducation, protection sociale); développement durable (infrastructure et connectivité, agriculture et sécurité alimentaire, accès à l’électricité et à l’eau, développement urbain); autonomisation des femmes, prévention et lutte contre la violence basée sur le genre.
Déjà très active dans les TIC, l’industrie, l’agri-business et les services financiers avec un portefeuille de projets de près de 164 millions USD, la SFI entend accroître ses opérations dans différents secteurs porteurs pour la création d’emplois et le développement du pays, notamment dans l’énergie, les télécommunications, le logement abordable et l’accès au financement des Petites et moyennes entreprises (PME).
Econews