Enock Kikala, étudiant en 2ème licence à la faculté des sciences à l’Université de Kinshasa (UNIKN), a accusé ceux qui sont à la base de la consommation de «Bombé» et alerté sur le danger que courent leurs consommateurs.
Selon lui, l’irresponsabilité des parents est à la base du phénomène «Bombé». «Car les parents jouent un grand rôle pour l’émergence et l’évolution des enfants et lorsque leur éducation est ratée, la conséquence est qu’on assiste, comme c’est le cas actuellement, au phénomène «Bombé», particulièrement dans les milieux des jeunes kinois. Et c’est leur avenir qui est hypothéqué», a fait remarquer Enock Kikala.
Pour sa part, Ruth Mbudi, étudiante de l’Institut supérieur des enseignements et techniques médiales (ISETEM)/Makala, a déclaré que «le manque de travail et la précarité des conditions de vie sont à la base de la consommation de cette drogue; car plusieurs jeunes la consomment pour noyer leurs soucis.
Elle a poursuivi en soulignant que le milieu et l’entourage jouent une grande influence sur les jeunes, tout en leur conseillant de se méfier de cette drogue qui, a-t-elle martelé, a des conséquences néfastes sur le corps humain.
Une mère, résidant dans la commune de Ngaba a, quant à elle, accusé les parents et le gouvernement d’être responsables du phénomène «Bombé».
«Ce phénomène est d’ordre spirituel car on ne peut comprendre que de nombreux jeunes consomment cette drogue. D’où, les parents doivent prier et veiller sur les enfants pour conjurer le mal», conseille-t-elle.
Un vendeur de whisky trouvé au rond-point Ngaba témoigne : «Les jeunes consomment du wisky et des drogues pour se consoler et oublier les soucis de la vie car le pays va mal. Si les choses s’améliorent, je suis convaincu qu’il y aurait de moins en moins de gens qui consommeraient encore des drogues, comparativement à ce qui se passe aujourd’hui ».
Naomie Wanama Ngalela (Stagiaire/Ifasic)