Koffi Olomide fait ambassadeur de la culture congolaise et reçoit son passeport diplomatique

Après la polémique créée à la suite de l’attribution aux artistes Maître Gims, né Gandhi Djuna, et son frère Dadju, deux fils de l’artiste-musicien Djuna Djanana, du titre d’ambassadeur de la culture congolaise, Antoine-Christophe Agbepa Mumba, dit Koffi Olomidé, vient finalement d’en bénéficier. A ce titre, un passeport diplomatique lui a été remis par le secrétaire général aux Affaires étrangères.

L’auteur-compositeur-interprète, chanteur et producteur congolais a pensé à ses collègues au moment de prendre la parole sur la RTNC.

«Je suis ému. Je vais remercier le Chef de l’Etat. Des artistes beaucoup plus valeureux que moi n’ont pas eu cette chance. Je partage cet honneur avec Papa Wemba, Madilu Système, Tabu Ley, Franco Luambo, Emeneya Kester, Pepe Kallé, Abeti Masikini, etc.», a t-il dit, selon des propos rapportés par actualite.cd. Et d’ajouter : «J’ai l’impression que nous avons un Chef qui pense aux artistes. Le Chef de l’Etat va me recevoir. Je vais que cela vienne vite. Je vais partager avec lui mes idées aussi. C’est un honneur également pour mes collègues musiciens».

Le roi de la rumba congolaise, Koffi Olomidé, qui se considère, à juste titre d’ailleurs, comme le « monument vivant », a désormais son passeport diplomatique de la République Démocratique du Congo.

Très enthousiaste de cette acquisition, il s’est rendu, ce dimanche, sur sa page Instagram, pour partager sa joie avec ses followers.

Longtemps élevé au rang de légende de la rumba congolaise par de nombreux observateurs, Koffi Olomide est désormais reconnu par les autorités de son pays, comme un «ambassadeur de la culture congolaise ».

Passeport diplomatique en main, Koffi Olomide n’a pas non plus caché dimanche sa joie sur sa page Instagram : «Ambassadeur de la culture congolaise depuis le 9 février 2022… Merci au père de la Nation et à mon pays… Koffi Olomidé, The G.O.A.T ».

Sur les réseaux sociaux, il a eu droit à une kyrielle d’éloges, reconnaissant tout le travail qu’il continue à accomplir dans la promotion, non seulement de la rumba congolaise, mais aussi de la culture de tout un pays.

Pour rappel, c’est depuis le 14 décembre 2021 que la rumba congolaise a été officiellement inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Elle rejoint sa cousine cubaine, qui avait connu cette distinction en 2016.

L’Unesco, réunie pour étudier une soixantaine de candidatures, a annoncé sur Twitter que la rumba congolaise – dossier présenté par le Congo-Kinshasa et le Congo-Brazzaville – était admise sur sa liste. Elle y rejoint la rumba cubaine, inscrite en 2016 et, pour l’Afrique centrale, les polyphonies pygmées de Centrafrique (2003) ou les tambours du Burundi (2014).

À Kinshasa et Brazzaville, les spécialistes situent les origines de la rumba dans l’ancien royaume Kongo, où l’on pratiquait une danse appelée Nkumba, qui signifie «nombril», parce qu’elle faisait danser homme et femme nombril contre nombril.

La rumba dans sa version moderne a une centaine d’années. C’est une musique des villes et des bars, de rencontre des cultures et de nostalgie, de «résistance et de résilience», de «partage du plaisir aussi », avec son mode de vie et ses codes vestimentaires (« la sape »), expliquait récemment à l’AFP le professeur André Yoka Lye, directeur à Kinshasa de l’Institut national des arts (INA).

Econews