Le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a lancé un plaidoyer remarqué lors de la Global Growth Conference 2025 à Rabat (Maroc). Face aux décideurs économiques africains, il a défendu une vision audacieuse : transformer la RDC, pays semi-enclavé mais riche de son « gros ventre » économique, en puissance régionale connectée. Entre le futur port en eaux profonde de Banana, le projet Inga et le corridor Lobito, Daniel Mukoko a dévoilé les piliers d’une stratégie qui veut faire de la stabilité des Grands Lacs le socle d’une nouvelle prospérité. Un discours qui positionne Kinshasa comme acteur central de la reconfiguration des équilibres économiques africains.
Le vice-Premier ministre (VPM) en charge de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, a marqué de son empreinte la Global Growth Conference (GGC 2025) organisée par l’Institut Amadeus à Rabat, au Maroc.
Intervenant lors du sous-thème «Croissance économique, souveraineté et reconfigu-ration des équilibres mondiaux », le VPM Daniel Mukoko a présenté la vision congolaise pour une économie souveraine et intégrée régionalement.
Dans son allocution, le ministre Mukoko Samba a insisté sur la nécessité pour la RDC, pays semi-enclavé, de concilier souveraineté nationale et intégration régionale. « La RDC doit consolider sa souveraineté économique tout en se connectant aux espaces économiques régionaux », a-t-il déclaré, soulignant l’importance stratégique du futur port en eaux profondes de Banana.
Ce projet phare, selon le ministre, ne trouvera sa pleine rentabilité que s’il parvient à «relier ce bout de territoire au gros ventre de la RDC », permettant ainsi une croissance à la mesure du potentiel national. Une vision qui s’inscrit dans la droite ligne des efforts du gouvernement pour désenclaver le pays et stimuler les échanges commerciaux.
Le VPM Daniel Mukoko a détaillé les ambitieux projets énergétiques et infrastructurels de la RDC : le mégaprojet hydroélectrique d’Inga, pierre angulaire de la stratégie énergétique nationale; le Grand Corridor Vert reliant Kivu à Kinshasa pour promouvoir les énergies renouvelables; la collaboration avec l’Angola et la Zambie sur le corridor de Lobito, visant à créer des zones industrielles dynamiques
Autant d’initiatives qui, selon le Vice-premier ministre, positionnent la RDC comme un acteur clé de l’intégration économique régionale et de la transition énergétique en Afrique.
Stabilité politique : condition sine qua non du développement
Abordant la question cruciale de la sécurité, Daniel Mukoko Samba a martelé que « la stabilité politique est l’une des conditions au développement de la croissance économique ». Il a lancé un appel vibrant pour que « la région des Grands Lacs devienne un havre de paix », condition indispensable selon lui pour bâtir « des économies fortes et prospères ».
La Global Growth Conference 2025, organisée par l’Institut Amadeus, se positionne comme un cadre stratégique pour penser la croissance et la transition énergétique du continent. La participation active de la RDC à ce forum international démontre la volonté du pays de jouer un rôle central dans les recompositions économiques africaines.
Par cette intervention remarquée, le VPM Mukoko Samba a non seulement présenté les atouts économiques de la RDC, mais aussi souligné l’engagement du pays en faveur d’une croissance inclusive et durable, ancrée dans la stabilité régionale. Un message fort qui positionne Kinshasa comme acteur majeur du développement économique africain.
Econews