A l’avenir, et à compter de mercredi 1er mars 2023, la confusion ne sera plus de mise. Dorénavant, tous les chats seront appelés par leur nom. Finie l’hypocrisie planétaire Plus besoin de se cacher derrière des qualificatifs qui ne s’appuient sur aucune origine historique ou ethnographique avérée. Devant la presse d’ici et d’ailleurs, le ministre de la Communication et Médias, s’exprimant après l’exposé magistral du professeur Kalala Tshibangu sur l’historique de la création, de la délimitation et de la démarcation des frontières de l’Est de la République démocratique du Congo, a clairement indiqué, et c’est une première (venant d’un membre éminent du gouvernement), que la notion de ’’Rwandophone’’ est un non-sens. Une incongruité historique répandue dès l’aube du XXème siècle par les colonisateurs (Allemands d’abord, Belges par la suite). Ce terme servant alors à désigner des Tutsi et Hutu établis dans l’ex-Congo-belge.
Si, a renchéri le professeur Tshibangu Kalala, les habitants du Rwanda, Tutsi et hutu sont des Rwandais (ça tombe sous le sens), et parlant une seule et unique langue, le kinyarwanda, alors c’est une aberration sans limite d’évoquer l’existence de ‘’rwandophones’’, tant il est notoire que sur la cartographie des Grands Lacs il n’existe aucune langue dite rwandaise.
Et c’est ici que la fourberie du régime de Kigali éclate au grand jour : prétendre protéger des «rwandophones», prétendument persécutés en RDC relève ni plus ni moins d’un machiavélisme abject qui cache mal les appétits expansionnistes d’un Paul Kagamé rêvant jour et nuit de faire main basse sur les ressources naturelles du Kivu.
À entendre les orateurs de ce jour mémorable, autant il existe sur le territoire congolais des (Ba) Luba, Mongo, (Ba) Ngala et (Ba) Kongo, (Ba) Zimba, etc., de même il faudra s’habituer à désigner les Tutsis et Hutus congolais par leur patronyme ancestral. S’a-gissant de la première catégorie (les Tutsi), dès lors que toute équivoque est levée, il n’en demeure pas moins que la redéfinition de l’appellation de «Banya-mulenge» s’impose plus que jamais.
Maintenant que les choses sont claires, il reste à voir si les services spécialisés en sont suffisamment informés. Ou si les concernés s’en accommoderont à l’avenir. En définitive, la sagesse commande à ce stade que chacun mette de l’eau dans son vin. Les appellations des uns et des autres ne constituent pas une urgence. Gagnons d’abord cette guerre !
Econews