Plus que quelques jours avant le lancement effectif, le 19 novembre 2023, de la campagne électorale pour les élections générales du 20 décembre prochain. Dans l’opinion publique, la tendance est à la décrispation, après un moment de surchauffe. Les derniers arrêts de la Cour constitutionnelle ont donné plus de crédit au processus électoral. Ce qu’avait confirmé auparavant le Sondage «Grand Œil», où «93% des Congolais estiment que le processus électoral est inclusif»
Après les arrêts de la Cour constitutionnelle qui ont finalement confirmé la candidature de Moïse Katumbi Chapwe, leader du parti politique Ensemble pour la République, il n’y a plus de doute possible sur l’inclusivité du processus électoral. Ce qu’a d’ailleurs reconnu Moïse Katumbi dans un message vidéo posté depuis son QG de Lubumbashi.
Bien avant les arrêts rendus par la Cour constitutionnelle, le Sondage «Grand Œil», un cabinet d’études et prospection basé à Kinshasa, avait interrogé un échantillon représentatif de Congolais sur l’inclusivité et la crédibilité du processus électoral en cours en RDC.
Sur ce point précis, les résultats du Sondage «Grand Œil» sont sans équivoque : «Il est donc noté que 93% des Congolais estiment que le processus électoral en RDC est inclusif et n’a rejeté aucune candidature. Seulement 5% pensent que Denis Kadima a été complaisant, tandis que 2% attendent la finalité du processus. En outre, la grande majorité (93%) des répondants ont confiance dans l’intégrité du processus électoral et estiment que les élections en RDC sont libres et justes, bien que 5% aient signalé avoir été témoins d’irrégularités électorales».
«Une majorité de 62% des répondants souhaite que la Cour constitutionnelle réexamine les dossiers des candidats à l’élection présidentielle, ce qui indique un niveau de préoccupation quant à la crédibilité du processus initial. De plus, 14% des participants expriment des doutes quant à la crédibilité de la Cour constitutionnelle dans l’examen de ces dossiers. Enfin, 24% des personnes interrogées préfèrent attendre la suite du processus pour prendre une décision définitive, montrant ainsi une certaine hésitation ou réserve par rapport à la crédibilité de la Cour constitutionnelle. Ces résultats reflètent des opinions variées quant à la confiance dans l’examen des dossiers des candidats à la présidentielle par la Cour constitutionnelle», rapportent les données recueillies par le Sondage «Grand Œil».
Tshisekedi, grand favori
Quant à la présidentielle du 20 décembre 2023, le Sondage «Grand Œil» pense que les dés sont déjà jetés pour une victoire sans appel de Félix Tshisekedi.
Sur la base des intentions de vote en décembre prochain, les données collectées par le sondage «Grand Œil» renseignent qu’«une grande majorité de 77,7% des répondants prévoient de voter pour Félix Tshisekedi, ce qui indique un fort soutien en sa faveur. Moïse Katumbi recueille 12% des intentions de vote, suivi de Martin Fayulu avec 7%. Denis Mukwege obtient 3% des intentions de vote. Ces résultats suggèrent que Félix Tshisekedi est en position de force, avec un large soutien parmi les électeurs, tandis que les autres candidats obtiennent des niveaux de soutien plus modestes. Cependant, il est important de noter que ces résultats sont basés sur un sondage et ne prédisent pas nécessairement le résultat final de l’élection présidentielle ».
Les Congolais sont-ils intéressés à un débat télévisé entre les candidats à la présidentielle ? Le Sondage «Grand Œil» révèle : «Une vaste majorité de 88% des Congolais sont favorables à l’organisation d’un débat contradictoire entre les candidats à l’élection présidentielle, quel que soit le format choisi pour celui-ci. Cette forte préférence indique un fort intérêt pour l’engagement politique et la discussion publique. Seuls 12% des répondants n’ont pas d’avis tranché sur la question. Les résultats reflètent un fort soutien à l’idée d’un débat contradictoire comme un moyen d’informer les électeurs et d’encourager la participation citoyenne».
A tout prendre, le Sondage «Grand Œil» se félicite de la pertinence de son étude qui a le mérite, pense-t-il, «d’avoir examiné quelques jalons fondamentaux, concernant l’échantillonnage, la méthodologie utilisée, sans pencher sur les probables résultats de vote qui ne dépendent ni des sondages, encore moins des prédictions basées sur des considérations subjectives» – l’objectif principal étant de «mesurer la crédibilité du processus électoral en RDC et non pas celui des résultats de la prochaine présidentielle».
Pour rappel, le Sondage «Grand Œil » a mené son enquête sur un échantillon de 11.300 personnes, répartis dans les 26 provinces de la RDC.
Francis N.