Depuis le 5 janvier 2022, date de la rentrée académique 2021-2022, à ce jour, plus de deux mois cela fait depuis que les professeurs d’universités et instituts supérieurs du secteur public ont décidé de débrayer, en attendant une solution à leurs revendications sociales. Car, l’Etat-employeur, bien qu’il ait signé le protocole d’accord, semble tergiverser, soutiennent les grevistes, pour le démarrage des travaux de la commission paritaire. Face à ce comportement, une grève sèche des professeurs de l’ESU du secteur public devait commencer, jeudi 24 mars jusqu’à l’issue heureuse des travaux de la commission paritaire, rapporte le RAPUCO (Réseaux des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo) dans son communiqué daté du 23 mars 2022. Le gouvernement s’étant alors réveillé de sa torpeur annonce le début des travaux de la commission paritaire pour vendredi 25 mars 2021.
Dans son communiqué daté du 22 mars 2022 et signé par Chrysostome Mudogo Virina, directeur de cabinet, le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) informe la communauté universitaire et scientifique de la République Démocratique du Congo du début effectif des travaux en commissions paritaire gouvernement-banc syndical du personnel de l’Enseignement Supérieur et universitaire et de la Recherche scientifique ce vendredi 25 mars 2022 à Venus Bibwa, dans la commune de la N’sele.
Le RAPUCO/Intersyndicale de l’ESURES, ACS/SYNECASS et SYNACASS sont les parties prenantes à cette réunion en vue d’harmoniser des vues sur les documents de la commission paritaire.
Evitez l’amalgame
En le lisant, ce communiqué prête quelque peu à confusion parce qu’on semble mêler la Recherche Scientifique qui n’a rien à avoir avec les revendications du RAPUCO dont l’annonce à la grève sèche à déclencher le jeudi 24 mars 2022 a été faite conjointement par les associations faisant partie de son réseau, à savoir APUKIN, ACASUL, API, API-INBTP, AP-UOB, APIB (ISEA/BENGAMISA, AP-ISP-GOMBE, AP-ISTA, AP, ISP-BUKAVU, AP-ISTM/Kinshasa).
Le démarrage des travaux de la commission paritaire n’ayant pas eu lieu à la date convenu du 7 mars 2022, le RAPUCO a, dans son communiqué du 18 mars 2022, exigé la tenue effective des travaux pour le mardi 22 mars 2022. Autrement il déclencherait, le jeudi 22 mars 2022, l’opération «Toge dans rue».
Evaluant mercredi 23 mars l’effectivité des promesses d’exécution des données par le gouvernement, le RAPUCO a malheureusement observé, et ce, après plusieurs jours de patience et de dépassement des délais, la mauvaise foi de l’Etat employeur. C’est dans cette optique qu’il a décidé de relancer officiellement la grève sèche et générale sur toute l’étendue du pays.
Maintenant que le gouvernement vient de se ressaisir en annonçant le démarrage des travaux de la commission paritaire pour ce vendredi, le RAPUCO va-t-il continuer à camper dans sa position de grève sèche ? Les jours avenirs nous en dirons long.
Veron Kongo