Décidément, les professeurs de l’Université de Kinshasa membres de l’APUKIN (Association des professeurs de l’Université de Kinshasa) tiennent mordicus au départ de Muhindo Nzangi à la tête du ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU). Ils ont voulu exprimer leur colère au travers d’une marche qu’ils projetaient d’organiser le jeudi 4 août 2022. Cette marche avait comme point de départ la « Place des évolués » située dans la commune de la Gombe et comme point de chute le Palais de la Nation, siège de la Présidence de la République, où ils devaient déposer une lettre au chef de l’Etat dans laquelle ils expriment leur ras-le-bol et exigent la révocation de l’actuel ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi. A la tête du ministère de l’ESU, les professeurs membres de l’APUKIN proposent au chef de l’Etat de nommer un professeur d’université.
Cette marche n’a pas pu avoir lieu, les professeurs de l’UNIKIN ayant été devancés par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka. Qui, dans une lettre adressée au président de l’APUKIN et à son rapporteur, « exprime son regret de ne pas autoriser une telle démarche, la commune de la Gombe étant une zone neutre abritant les principales institutions du pays ».
Emboîtant le pas au gouverneur Ngobila Mbaka, le général Sylvano Kasongo, commissaire provincial de la Police pour la ville de Kinshasa, a instruit ses collaborateurs de veiller à la stricte application de la décision du gouverneur de la ville de Kinshasa.
Comme on s’en rend compte, toutes les batteries avaient été mises en marche pour barrer la route aux professeurs membres de l’APUKIN qui, selon la demande d’autorisation de l’APUKIN adressée au chef de l’exécutif provincial de Kinshasa, devaient être au nombre de 200 pour se rendre au Palais de la Nation.
Avant la récente remise, par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, des jeeps aux professeurs émérites de quelques universités et instituts supérieurs du secteur public, l’APUKIN avait adressé au gouverneur Ngobila une demande d’autorisation de marche. A la base, l’ingérence du ministre Muhindo Nzangi dans l’affaire des véhicules destinés aux professeurs dont la distribution, selon les professeurs, ne relève pas de sa compétence.
Véron K.