ESU : Muhindo Nzangi se félicite du chemin parcouru

Jeudi devant la presse, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) s’est félicité du chemin parcouru dans la mise en œuvre de grandes réformes dans ce secteur. Nommé à ce poste dans le Gouvernement Sama, il s’est fixé un objectif : doter la RDC d’infrastructures académiques modernes, digitaliser l’enseignement et améliorer les conditions professionnelles des enseignants et des étudiants.
Le ministre de l’Enseigne ment supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi Butondo, et le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, ont co-animé, le jeudi 19 octobre 2023, un briefing autour desrésultats et perspectives des réformes engagées dans le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire.
Dans son mot introductif, Muhindo Nzangi a souligné que son ministère s’est fixé un objectif principal : améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo.
Il a, par ailleurs, articulé son propos sur les principaux axes de son programme, entre autres, la réforme, la numérisation, la lutte contre les antivaleurs, les infrastructures et les conditions de vie des enseignants et des étudiants.

Réforme et numérisation
En ce qui concerne la réforme, le patron de l’ESU est notamment revenu sur l’organisation des états généraux de l’enseignement supérieur et universitaire à Lubumbashi qui ont permis de négocier avec toutes les parties prenantes de l’ESU afin d’aboutir à des réformes.
Muhindo Nzangi a également rappelé que la loi-cadre de l’enseignement supérieur qui existe depuis 2014, a été votée et a institué le système LMD (Licence-Maitrise-Doctorat).
«Notre loi avait déclassé l’ancien système pour la création de LMD. Mais il a fallu l’avènement du Président Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. Avec ses voyages à l’extérieur du pays au cours desquels il s’est entretenu avec les étudiants de la diaspora, il nous a demandé de procéder à ces réformes pour avoir les mêmes programmes que les universités du monde », a-t-il fait savoir.
Plus de 400 professeurs des universités étaient réunis pour réformer le système d’enseignement en commençant par établir les termes de métiers.
Évoquant la numérisation dans l’ESU, Muhindo Nzangi, conscient du retard de la République Démocratique du Congo par rapport aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, a fait savoir que son ministère a battu en brèche pour tirer son épingle du jeu.
«Nous avons mis en place un outil solution. Nos universités d’aujourd’hui possèdent des plateformes numériques qui nous permettent d’avoir un portail. Celui qui veut avoir des notes, celui qui veut payer, nous sommes informés de ce qui se passe parce que tout a été digitalisé. Nous avons créé une bibliothèque numérique nationale et nous nous sommes abonnés à des bibliothèques au niveau de l’extérieur du pays pour permettre à nos étudiants à travers la carte sim Academia, de pouvoir accéder sans frais aux ressources pédagogiques du monde », a-t-il soutenu. Et d’ajouter : «Nous avons réformé les diplômes. Nous avons révolutionné les diplômes en mettant en place des diplômes semi-numériques qui permettent à l’université qui vous reçoit à l’extérieur d’avoir accès à notre site pour vérifier réellement si vous avez obtenu le diplôme ».

Lutte contre les antivaleurs et infrastructures
En ce qui concerne les infrastructures, le ministre de l’ESU a affirmé que des réalisations gigantesques ont été accomplies avec les constructions et les réhabilitations des universités à travers la RDC. A titre illustratif, il a cité l’INBTP, l’UPN, les universités de Kananga et de Mbuji-Maji.
«Notre objectif est de donner aux étudiants des infrastructures modernes et de qualité pour qu’ils ne soient pas dépaysés lorsqu’ils vont à l’extérieur. Ce programme va continuer. Dans la deuxième phase, le Président de la République a demandé qu’on le fasse à Goma, Bukavu, Kikwit. On va remodeler l’Université de Lubumbashi. Dans deux semaines, nous lancerons les travaux à l’Université de Mbandaka et l’Institut supérieur de commerce de Matadi », a fait savoir Muhindo Nzangi.
Pour lutter contre les antivaleurs, le gouvernement a interdit tous les actes immoraux au niveau des universités, notamment la vente de syllabus, le monnayage des travaux pratiques et des examens et «des points sexuellement transmissibles ».

Améliorons des conditions des enseignants et étudiants
Muhindo Nzangi a également martelé sur ce point, soulignant des résultats concrets obtenus.
«Depuis deux ans et demi, dans le cadre de l’accord signé à Bibwa (localité située dans la périphérie de la ville de Kinsasa, ndrl) avec les syndicats, nous avons répondu à une augmentation de 50% de salaire pour les professeurs d’universités, et nous sommes engagés à aller à 100%. Pour les chefs de travaux et les assistants, l’augmentation est de l’ordre de 87%. Pour la mobilité des enseignants, nous avons commencé la distribution des véhicules aux professeurs d’universités parce qu’ils les méritent », a précisé le ministre de l’ESU, ajoutant que l’opération va se poursuivre pour améliorer leurs conditions professionnelles.
Pour les étudiants, il a vanté l’apport de Trans-Academia, société chargée de la mobilité des étudiants. «Dans les prochains jours, des bus seront acheminés dans toutes les provinces du pays », a-t-il annoncé.
Pour le ministre Patrick Muyaya, ces réalisations sont illustratives de la volonté du Président de la République d’investir dans l’homme.
«Nous devons nous assurer que nos citoyens sont bien préparés pour relever les défis qu’impose la renaissance de la République Démocratique du Congo ou sa refondation avec des efforts fournis au quotidien par le Président Tshisekedi et tout le gouvernement avec le Premier ministre Sama Lukonde », a-t-il souligné.
La mise en œuvre de ces réformes telles que présentées par le ministre de l’ESU est une étape essentielle vers le développement de la RDC. En offrant un accès élargi à l’éducation, en favorisant les échanges internationaux et en modernisant les infrastructures éducatives, le pays s’ouvre de nouvelles perspectives et nourrit les ambitions de sa jeunesse. Ces avancées contribueront à former une génération d’étudiants éduqués, compétents et prêts à relever les défis de demain.

Tighana M.