Les syndicalistes du COSSEP en assemblée générale pour évaluer leur situation socioprofessionnelle

Les syndicalistes membres du Conseil syndical des services publics et privés (COSSEP) étaient en assemblée générale ordinaire, le vendredi 20 octobre 2023, à Kinshasa. Ils se sont réunis pour évaluer la situation socioprofessionnelle et économique des membres affiliés au COSSEP. A l’issue de cette réunion, un constat peu reluisant a été fait, les conditions des agents ne sont pas bonnes. C’est ainsi qu’ils ont formulé une série de recommandations au gouvernement pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles.
Les affiliés du conseil syndical des services publics et privés sont venus de plusieurs coins du pays pour prendre part à l’assemblée générale ordinaire du COSSEP. Au cœur des échanges, l’évaluation de la situation socioprofessionnelle et économique des agents et cadres membres du COSSEP.
Après échange et débat, les participants ont fait le constat général de l’amenuisement du pouvoir d’achat de tous les travailleurs, suite à la dépréciation de la monnaie nationale. Ils estiment que les autorités ne font pas assez pour changer cette situation. Plusieurs recommandations ont été faites au gouvernement et aux employeurs.
Jean-Pierre Kimbuya, secrétaire général du COSSEP, s’explique : «La mise en place d’une politique salariale pour tous les fonctionnaires et la mécanisation de tous oubliés. La notification de tous les agents et fonctionnaires de l’État retraités à la deuxième et troisième vague et la liquidation de leurs indemnités de fin de carrière; la disposition des moyens financiers avant la quatrième vague de la retraite, afin d’éviter la situation de non-paiement qui prévaut présentement, l’allocation de la base aux nombreux agents administratifs, assistants, chefs de travaux et certains professeurs d’université, prestant pendant plusieurs années.»
Plusieurs agents continuent à attendre leur mécanisation et promotion depuis de nombreuses années. Cette situation anormale est dénoncée par Thérèse Mbombo qui est formatrice au sein de cette organisation syndicale.
Thérèse Mbombo s’interroge : « Imaginez-vous, il y a des gens qui travaillent depuis dix ans qui ne sont pas mécanisés. Où a-t-on jamais vu ça ? Et certains même sont morts sans avoir bénéficié du fruit de leur travail. C’est pénible. Il y a des gens qui ont travaillé depuis 20, 30 ans, 40 ans qui n’ont pas de promotion. Comment peut-on concevoir cela ? »
Mutamba Tapoy dirige le Syndicat national des cadres, agents et employés des services (SYNCASS), un syndicat membre du COSSEP. Il s’inquiète de l’intégration du personnel politique à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des agents publics de l’État (CNSSAP) : « Nous avons aussi tous les personnels politiques qui vont intégrer la CNSSAP. Ça nous pose beaucoup de questions par rapport à nous, les détenteurs de cette caisse. Qu’est ce qui va nous arriver si on intègre toutes ces personnes-là, est-ce ça va aller, est-ce que ça ne va pas aller ? Peut-être que le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique qui est le patron de cette caisse est censé expliciter un peu cela pour tous les agents, et ça nous donnera une bonne matière, et ça pourra aussi permettre une bonne vulgarisation.»
Le Conseil syndical des services publics et privés se dit disposé à accompagner le gouvernement et les employeurs pour la création d’emplois durables et l’avènement d’une société juste et équitable en RDC.
Avec ACP