Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a échangé mercredi dans son cabinet de travail avec l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Haung Xia. Les échanges entre le chef du gouvernement et le diplomate onusien ont tourné autour de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la stratégie régionale des Nations Unies.
Haung Xia a déclaré être venu s’entretenir avec le Premier ministre sur les priorités identifiées et retenues par son Gouvernement.
«Je suis venu écouter le Premier ministre sur les priorités identifiées et retenues par le Gouvernement de la RDC autour de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et surtout de la stratégie régionale des Nations Unies et son plan d’action. La fin de l’année approche. Il est temps de passer en revue ce que nous aurions accompli avant de mieux identifier les priorités à retenir pour l’année 2022. Je pense qu’aujourd’hui entre les Nations Unies et la RDC, nous sommes complètement sur la même longueur d’ondes, sur les priorités », a dit le diplomate onusien.
Selon Haung Xia, le Premier ministre Sama Lukonde est pleinement d’accord avec cette approche. « La stratégie régionale a été élaborée à l’issue d’un processus des consultations très larges et basées sur une bonne écoute. Nous avons identifié une cinquantaine de priorités dans cette stratégie. Ce que nous constatons, c’est une adhésion générale, complète des pays de la région des Grands Lacs notamment de la RDC à ces priorités. Depuis juin dernier, nous nous sommes engagés dans la mise en œuvre de son plan d’action. Aujourd’hui, il est temps de faire un premier bilan pour mieux cibler notre travail pour l’année 2022. Ce que je constate, c’est que le Premier ministre est pleinement d’accord avec cette approche», a conclu l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs.
Le processus qui a abouti, le 24 février 2013, à la signature de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région (l’Accord-cadre) traduisait une vision commune des dirigeants de la région et de la communauté internationale et leur détermination à s’attaquer aux causes profondes des violents conflits récurrents dans l’Est de la RDC.
L’Accord est parti du principe selon lequel les efforts déployés dans le passé pour neutraliser les groupes armés qui opèrent dans l’est de la RDC n’ont pas atteint entièrement les résultats escomptés, menaçant ainsi la paix, la sécurité et le développement de toute la région.
Les présidents de la RDC, d’Afrique du Sud, du Mozambique, du Rwanda, du Congo/Brazzaville et de la Tanzanie avaient fait le déplacement d’Addis-Abeba pour signer ce nouvel accord, également paraphé par des représentants d’Ouganda, d’Angola, du Burundi, de Centrafrique et de Zambie.
L’Accord-cadre comprenait des engagements pris par le gouvernement de la RDC, d’autres gouvernements de la région et la communauté internationale. Il demande explicitement que soient établis des critères et indicateurs afin de suivre les progrès.
A Kinshasa, un Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba en supervise la mise en œuvre. Toujours est-il que, huit ans après sa signature, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba peine à faire avancer les initiatives dans la partie Est de la RDC qui reste en proie à une insécurité permanente.
Econews avec Presse/Primature