Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé, mardi 29 août à Kinshasa, les travaux de construction du nouveau siège de la Cour constitutionnelle.
Ces travaux, prévus pour dix mois, sont financés par le gouvernement congolais, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Présent à cette cérémonie, Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature, a remercié le PNUD pour son accompagnement dans ce projet. Une façon, note-t-il, de participer à l’édification de l’État de droit au pays.
«La pose de cette première pierre adresse symboliquement au peuple deux messages quant à l’édification dans notre pays de l’Etat de droit. Premièrement, nous construisons et nous bâtissons ensemble. Poser une première pierre, c’est poser le jalon pour l’avenir. C’est se tourner vers le futur et s’inscrire dans la durée. Nous transformons le cadre, nous l’emmenons, nous pensons à ce qui va suivre, nous avons foi en l’avenir. Ainsi, la Cour constitutionnelle incarnera pour les générations futures sa grandeur, sa noblesse et sa splendeur tournée vers le monde. Deuxièmement, nous croyons ensemble au renforcement de l’État de droit et précisément au constitution-nalisme dans notre pays avec finalité la défense des libertés et droits fondamentaux des citoyens», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le premier vice-président de l’Assemblée nationale et constitutionnaliste de son état, André Mbata, a indiqué que l’état de droit qui est l’un des piliers du mandat de Félix Tshisekedi nécessite des infrastructures adéquates pour l’appareil judiciaire en vue de sa matérialisation. Il note, à ce propos : « La Cour constitutionnelle, c’est le temple de l’Etat de droit et de la démocratie. Nous sommes heureux que dans la vision du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, nous sommes en train d’évoluer vers un Etat de droit qui suppose la justice indépendante. Et la justice a des installations propres et des infrastructures qui doivent servir à la mise en place de cet état de droit ».
C’est un bâtiment de deux niveaux avec un rez-de-chaussée, mezzanine et toit- terrasse qui va sortir de terre dans cet espace, situé au croisement des avenues Mwene Ditu et Kwango, à la Place Le Royal, dans la commune de Gombe.
Cette nouvelle bâtisse sera composée de trois salles d’audience, dont une principale et deux secondaires, une bibliothèque moderne, des bureaux pour le président de cette haute cour et de son procureur général.
Ces travaux sont financés conjointement par le gouvernement congolais et le PNUD à hauteur, respectivement de 580.000 USD et 420.000 USD. La construction sera assurée par l’entreprise MBTP, alors que le cabinet congolais Green Studio va en assurer le suivi et le contrôle.
A en croire Tombola Mulenga de MBTP, cette bâtisse aura la forme d’une pyramide à l’exemple de volcan Nyiragongo, représentant une chaîne de montagne située dans l’Est de la RDC. Ce design a été choisi puisque la Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction du pays.
«La Cour constitutionnelle reste le symbole, reste la sommité de la justice au Congo, qu’on a voulu représenter à travers la diversité, ses reliefs. Et on s’est inspiré du choix de volcan Nyiragongo qui est représentatif de la région d’une chaîne de montagne dans l’Est de la RDC. C’est comme ça qu’on s’est inspiré pour donner cette forme pyramidale au bâtiment de la cour avec un programme bien conçu, avec une salle d’audience que la cour n’a pas actuellement. Il est doté de trois salles d’audience, une bibliothèque et aussi les buralistes du cabinet restreint du président de la Cour constitutionnelle», a indiqué Tombola Mulenga.
Les travaux du nouveau bâtiment de la Cour constitutionnelle, une fois achevés, vont améliorer les conditions de travail des hauts magistrats, notamment, la tenue des audiences car dans l’actuel bâtiment il y a une carence des salles.
Avec ACP