Candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, Moïse Katumbi Chapwe, leader d’Ensemble pour la République est dans la ligne de mire du Gouvernement qui le verrait non seulement derrière la pénurie de maïs qui sévit dans le Grand Katanga et dans l’espace Kasaï, mais le considère aussi comme un relai majeur de Kigali en République Démocratique du Congo, du reste coché par le président rwandais, Paul Kagame, comme son principal soutien à la présidentielle du 20 décembre 2023. Invité le week-end de l’émission « JMK Today », le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, n’a pas raté « l’homme de Kashobwe » qu’il couvre de tous les maux qui s’abattent sur la RDC. Dans l’entourage de Katumbi, on balaie toutes les allégations portées contre le leader d’Ensemble pour la République. Ce qui ne décourage pas le Gouvernement qui persiste sur cette voie. Lundi, au traditionnel briefing hebdomadaire du Gouvernement, sans le citer nommément, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a remis une couche, confirmant les déclarations de son collègue des Finances contre Katumbi. C’est dire que le temps de révélations est arrivé, annonçant les couleurs d’une période pré-électorale mouvementée.
Ce week-end, l’émission « JMK Today », diffusée sur télé 50, avec comme invité l’argentier national, Nicolas Kazadi. Au-delà d’un décryptage des finances publiques en République démocratique du Congo dans le contexte de la guerre d’agression rwandaise sous couvert du M23, le ministre des Finances a lancé des piques visant directement Moïse Katumbi Chapwe, leader d’Ensemble pour la République.
Tout compte fait, le rendez-vous dominical de Jean-Marie Kassamba avec l’un des membres les plus évoqués du gouvernement Sama Lukonde, en la personne du ministre des Finances, a également été celui d’une grave révélation ; celle des Congolais aux « allégeances nationales douteuses ! » qui prétendent, dénonce Nicolas Kazadi, d’occuper les hautes fonctions de la République pour servir les intérêts étrangers.
C’en est bien le cas. Et le ministre des Finances l’a dit clairement en soulignant que la guerre subie par la RDC depuis 30 ans est essentiellement une guerre économique qui profite à cette race de Congolais affairistes qui ont choisi le camp de l’ennemi de la République.
La vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, de rapprocher le voisin belliqueux pour que les deux pays se détournent du passé pour construire l’avenir ensemble, a été perçue comme un chemin très long et pas assez productif.
« Dans les mois qui ont suivi, ils ont recommencé à armer le M23 », a-t-il indiqué. Et pourquoi ? La réponse est simple : « Parce que c’était beaucoup plus facile de gagner au noir avec malheureusement la complicité de certains congolais dans l’administration… », a déploré le ministre des Finances.
Mais Nicolas Kazadi est allé plus loin en déclarant : « Certains qui sont candidats président de la République sont actionnaires dans des comptoirs situés à Kigali. Des comptoirs qui se ravitaillent grâce la contrebande… ». Inimaginable !
CP