La République Démocratique du Congo a rendu un hommage solennel, le dimanche 13 avril 2025, à Joachim Mayenda Makuala, inspecteur général principal des Finances, décédé récemment. Sous la conduite de Jules Alingete Key, chef de l’Inspection Générale des Finances (IGF), familles, collègues et autorités se sont rassemblés de l’Hôpital du Cinquantenaire au Palais du Peuple pour saluer la mémoire de ce pilier de l’administration fiscale, élevé à titre posthume aux grades d’éméritat et d’honorariat. Entre éloges professionnels – tel celui de son collègue Kasongo Olenga, évoquant un homme « toujours disponible » – et témoignages intimes, comme celui de sa fille rappelant un père « sacrificiel », la cérémonie a célébré l’héritage d’un « vaillant fiscaliste » surnommé « Tito, le Maréchal ». Une pluie de gerbes, menée par Jules Alingete lui-même, a clos cet adieu émouvant avant l’inhumation au cimetière Chemin du paradis, scellant le repos éternel d’un serviteur de l’État dont le dévouement reste un modèle.
La République Démocratique du Congo a rendu un dernier hommage, ce dimanche 13 avril 2025, à Joachim Mayenda Makuala, inspecteur général principal des Finances, décédé récemment. Sous la direction de Jules Alingete Key, chef de l’Inspection Générale des Finances (IGF), une cérémonie empreinte d’émotion et de solennité a rassemblé proches, collègues et autorités pour honorer la mémoire de ce pilier de l’administration fiscale congolaise, dont le parcours exemplaire a marqué des générations.
Dès l’aube, la morgue du Cinquantenaire a vu affluer familles, amis et collègues endeuillés, avant que le corps de Joachim Mayenda ne soit conduit au Palais du Peuple pour une exposition publique. Sur l’esplanade, sous un ciel gris, l’assistance s’est recueillie devant le défunt, dont la carrière fut un modèle d’intégrité et de dévouement. Un service religieux a ouvert les hommages, avec une prière insistante pour que « Dieu accueille son fils fidèle », avant que la parole ne soit donnée à ceux qui l’ont côtoyé.
Kasongo Olenga, inspecteur général des Finances et chef de la Brigade de contrevérification, a livré une oraison funèbre vibrante, retraçant le parcours d’un homme « toujours disponible, toujours présent ». La voix tremblante, il a évoqué le « vide immense » laissé par ce « frère de travail », dont le zèle et le professionnalisme ont renforcé l’IGF.
Herman Iyeleza, coordonnateur de l’IGF, a annoncé une décision symbolique forte : sur proposition du Vice-Premier Ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, Joachim Mayenda sera élevé à titre posthume aux grades d’éméritat et d’honorariat de l’administration publique. « Le Gouvernement reconnaît ainsi l’œuvre colossale d’un serviteur hors pair », a-t-il déclaré.
« Tito, le Maréchal » : un fiscaliste hors norme
Surnommé « Tito, le Maréchal » en référence au dirigeant de l’ex-yougoslavie, Joachim Mayenda était respecté pour sa rigueur et son expertise. Un ancien directeur-adjoint de la DGI (Direction Générale des Impôts) a salué en lui un « vaillant fiscaliste, pointu et chevronné, dont les interventions relevaient de l’art ». Une reconnaissance partagée par ses pairs, qui ont souligné son talent pour concilier exigence technique et sens du service public.
La cérémonie a pris une dimension intimiste lorsque sa fille a pris la parole. Évoquant leur dernière rencontre au Canada en décembre 2024, elle a rappelé les conseils d’un père exigeant mais aimant : « Il m’a appris à lire, donné le goût de l’effort. Il a sacrifié sa vie pour nous, jusqu’au bout. » Des mots qui ont rappelé l’humanité d’un homme dont la carrière n’a jamais éclipsé l’engagement familial.
Jules Alingete Key, entouré de l’ensemble du corps des inspecteurs des finances, a ouvert le dépôt de gerbes, suivi d’un recueillement silencieux. À 12h45, le cortège funèbre s’est dirigé vers le cimetière Chemin du paradis, sur la route de Matadi, où la dépouille a été inhumée sous les regards d’une foule reconnaissante.
Legs d’un patriote
Joachim Mayenda Makuala s’en est allé, mais son héritage perdure : celui d’un fonctionnaire intègre dans un pays où la lutte contre la corruption reste un défi, et d’un mentor pour une nouvelle génération de fiscalistes. Alors que l’IGF perd l’un de ses phares, la cérémonie aura rappelé une évidence : dans l’ombre des institutions, ce sont des femmes et des hommes de conviction qui écrivent l’histoire.
La disparition de Joachim Mayenda Makuala intervient à un moment clé pour l’IGF, engagée dans plusieurs audits sensibles. Son exemple rappelle que la réforme des finances publiques, priorité du gouvernement, repose aussi sur l’engagement discret de serviteurs de l’État.
Econews