Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a mis à la disposition de la RDC un prêt de plus de 70 millions USD pour renforcer les infrastructures socio-économiques dans les provinces du Centre, principalement Kasaï central, Kasaï oriental, Kasaï, Sankuru, Lomami, Kwilu, Kwango, Maï-Ndombe, Maniema et Haut-Katanga.
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a accordé, mardi à Abidjan (Côte d’Ivoire), un prêt de 70,04 millions de dollars US à la République Démocratique du Congo pour mettre en œuvre la deuxième phase du Projet de renforcement des infrastructures socio-économiques dans la région Centre (PRISE II).
Le financement, d’un montant total de 78,12 millions de dollars US est assuré d’une part, par un prêt de 70,04 millions USD du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement et, d’autre part, par une contrepartie du gouvernement de 8,08 millions de dollars US.
«Le PRISE II vise à assurer un accès durable et inclusif à l’eau potable, l’assainissement, la santé, l’éducation et l’emploi pour les résidents bénéficiaires, en particulier les femmes et les enfants qui portent la charge de l’approvisionnement des ménages en eau potable, a déclaré Dr Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social. Il s’appuie sur les acquis du précédent programme et soutient les efforts du gouvernement de la RD Congo afin de remédier aux faiblesses institutionnelles et fournir des services d’eau durables».
Le projet sera exécuté sur cinq ans et permettra de construire 41 écoles, 40 centres de santé, 88 latrines et 22 mini-réseaux d’eau potable, contribuant ainsi à l’amélioration de la résilience des populations face au changement climatique. Quelque 333 emplois permanents et des milliers d’emplois temporaires (1.575) seront créés à la mise en œuvre du projet
Le projet permettra notamment d’améliorer le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans les zones rurales des provinces ciblées; d’améliorer les taux de scolarisation en vue de la réduction des écarts entre garçons et filles au primaire et au secondaire. Il vise également à améliorer l’accès aux soins de santé des populations, à réduire le taux de mortalité maternelle; et à renforcer la capacité des acteurs du secteur, notamment les provinces et les entités territoriales décentralisées, dans la gestion du service public de l’eau. Au moins, 870.908 personnes de 41 agglomérations rurales de dix provinces bénéficieront du projet (Kasaï central, Kasaï oriental, Kasaï, Sankuru, Lomami, Kwuiu, Kwango, Maï-Ndombe, Maniema et Haut-Katanga).
Le projet permettra de renforcer l’impact des opérations antérieures de la Banque dans le pays dont le Projet de renforcement des infrastructures socio-économiques dans la région du centre, phase 1 (PRISE 1) qui a permis d’améliorer le cadre de vie par la construction de 60 systèmes d’alimentation en eau potable, 60 écoles, 60 centres de santé et 504 latrines dans la zone centre du pays.
Pour le directeur général adjoint de la Banque pour la région Afrique centrale, Solomane Koné, «le projet PRISE II a un caractère stratégique pour accélérer la mise en œuvre et l’atteinte des résultats tangibles dans le cadre du Programme nationale eau-hygiène-assainissement (PNEHA 2030) mis en place par le gouvernement de la RDC en 2020. Il renforce et complète les autres interventions de la Banque ainsi que l’attractivité et le cadre de vie des zones ciblées du projet ».
Le projet est conforme avec le Plan national stratégique de développement (2019-2023) et le Document de stratégie pays de la Banque pour la RDC (2013-2017) qui a fait l’objet de mises à jour jusqu’à l’horizon 2022 ainsi que les priorités stratégiques de la Banque, les «High 5», notamment la stratégie «améliorer les conditions de vie des populations africaines».
Econews avec APO