Le 13 octobre de chaque année, le monde entier commémore la journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles. Une occasion de se pencher sur les mesures de prévention et les défis liés à la gestion des catastrophes. Ce jour est consacré chaque année à la sensibilisation du public aux différentes thématiques liées aux risques naturels, tremblements de terre, ouragans et tant d’autres risques naturels. En République démocratique du Congo (RDC), ce jour est d’une importance capitale, car le pays fait face ces derniers temps à de nombreux risques naturels qui engendrent d’énormes pertes en vies humaines et matérielles chaque fois que survient une catastrophe.
La RDC, connue pour sa biodiversité exceptionnelle, mais aussi pour les nombreuses catastrophes naturelles qui la frappent régulièrement, est encore loin d’avoir une politique claire de prévention des catastrophes naturelles, mettant en lumière les faiblesses et les défis auxquels les autorités congolaises doivent faire face.
Les conséquences de cette gestion inefficace des catastrophes sont désastreuses. Non seulement les vies et les moyens de subsistance sont menacés, mais les catastrophes ont également un impact négatif sur l’économie et le développement du pays. Les ressources limitées sont souvent détournées pour faire face aux situations d’urgence, au détriment d’autres secteurs prioritaires tels que la santé, l’éducation et l’infrastructure.
Les catastrophes naturelles s’abattent souvent sans prévenir, causant ainsi des dommages importants aux communautés et à l’environnement. En RDC, les types de catastrophes les plus fréquents sont les inondations, les éruptions volcaniques, les séismes, les glissements de terrain et les épidémies. Ces phénomènes sont exacerbés par la situation géographique du pays, sa densité démographique et le manque d’infrastructures adéquates pour faire face à ces situations d’urgence.
Le ministère des affaires sociales, des Actions humanitaires et de la Solidarité nationale est parfois débordé par l’ampleur des dégâts causés par ces catastrophes.
Les inondations sont sans doute l’un des problèmes les plus préoccupants. Chaque année, des milliers de personnes sont déplacées par les fortes pluies qui provoquent des crues de rivières et inondent des zones habitées. Ces inondations entraînent non seulement la perte de biens matériels, mais aussi la destruction des infrastructures vitales telles que les routes, les ponts et les écoles. En outre, ces catastrophes naturelles favorisent la propagation de maladies telles que le choléra et le paludisme, qui se propagent rapidement dans les zones touchées et entraînent davantage de décès.
Les séismes et les éruptions volcaniques ont également un impact considérable. La RDC est située sur la ceinture de feu du pacifique, une région sujette à une activité sismique élevée. Ces derniers temps, plusieurs coins du pays sont frappés par des catastrophes naturelles causant la mort de centaines de personnes et la destruction de milliers de maisons. Malheureusement, ces catastrophes sont difficiles à prévoir et la mise en place d’un système d’alerte précoce reste la solution ultime pour réduire les dégâts causés par ces dernières. Pourtant, ceci reste un défi majeur pour les autorités congolaises.
Renforcer les capacités de prévention…
La RDC doit renforcer ses capacités de prévention et de gestion des catastrophes. Cela passe aussi par la sensibilisation des communautés locales aux mesures de prévention, l’amélioration des infrastructures résistantes aux catastrophes, l’établissement de plans d’urgence et la mise en place de systèmes d’alerte précoce efficaces. Une coordination étroite entre les différents acteurs impliqués, tels que les autorités nationales, les organisations humanitaires, les agences des Nations Unies et la société civile, est essentielle pour une gestion efficace des situations d’urgence.
Il est également crucial de promouvoir une gestion durable de l’environnement afin de minimiser l’impact des catastrophes naturelles. La déforestation, l’exploitation minière illégale et la pollution des cours d’eau contribuent à l’aggravation des phénomènes naturels et augmentent la vulnérabilité des communautés qui en dépendent.
Aujourd’hui, en cette journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles, la RDC doit prendre conscience de l’importance de la prévention et de la gestion des catastrophes. Il est essentiel que des mesures concrètes soient prises pour réduire les risques et protéger les communautés vulnérables. La vie de milliers de Congolais en dépend.
La gestion des catastrophes constitue un défi majeur pour la République Démocratique du Congo. Les faiblesses dans la préparation, la réponse et la coordination mettent en danger la vie des populations et compromettent le développement du pays. Il est urgent d’investir dans des mesures de prévention, de renforcer les capacités internes et d’établir des partenariats solides pour faire face à cette problématique et protéger la population congolaise.
L’une des plus grandes catastrophes naturelles de l’histoire de la République Démocratique du Congo s’était produite dans la province du Sud-Kivu. Les fortes pluies qui se sont abattues le 4 mai dernier dans le territoire de Kalehe, ont occasionné des coulées de boues emportant une grande partie des villages de Bushushu et Nyamukubi. Le bilan officiel fait état de 438 morts, plus de 5000 disparus et des milliers de sinistrés.
Face à l’ampleur de la situation, la RDC devrait prendre conscience en prenant le problème à bras le corps en s’investissant totalement dans la mise en place de la politique générale sur les catastrophes naturelles.
Tighana MASIALA