Sur les traces de la Zone économique spéciale (ZES) de Maluku, modèle phare d’industrialisation, le ministre Louis Watum Kabamba de l’Industrie et Développement des PME a officiellement lancé, mercredi dans la province du Lualaba, la ZES de Musompo, un projet ambitieux dédié à la chaîne de valeur des batteries électriques et véhicules verts. Présidant la cérémonie de transfert foncier et de pose de première pierre, le ministre Louis Watum a souligné la rupture stratégique de la RDC : « Finie l’ère de l’exportation brute des minerais. Avec notre cobalt, lithium et manganèse, nous devenons acteurs mondiaux de la transition énergétique ». Porté par la vision du Président Tshisekedi, ce pôle de 900 hectares vise à générer 25.000 emplois directs, mobiliser 2 milliards USD d’investissements et dynamiser les PME locales. En hommage aux victimes des conflits de l’Est, une minute de silence a rappelé que « l’essor industriel se bâtit dans la solidarité nationale ». Une étape clé pour faire de la RDC le cœur battant de l’économie verte africaine.
Sous l’impulsion du ministre de l’Industrie et du Développement des PME, Louis Watum Kabamba, et avec l’appui stratégique de l’Agence des Zones économiques spéciales (AZES), la République Démocratique du Congo a officiellement lancé la Zone économique spéciale (ZES) de Musompo. Ce projet, situé dans la province du Lualaba, s’inscrit dans la vision du Président Félix Tshisekedi de transformer le pays en un hub industriel continental, passant de l’exportation de matières premières brutes à la création de chaînes de valeur ajoutée, notamment dans les secteurs des batteries électriques et des véhicules verts.
Un modèle inspiré de Maluku, une ambition nationale
Après le succès de la ZES de Maluku, le gouvernement réplique ce modèle à Musompo, un site de 900 hectares dédié à la fabrication de précurseurs de batteries, de batteries électriques et de véhicules propres. Lors d’une cérémonie marquée par le transfert foncier et la pose de la première pierre, Louis Watum a souligné : « Cette ZES symbolise notre rupture avec le passé. Grâce à notre cobalt, lithium et autres minerais stratégiques, la RDC ne sera plus un simple fournisseur, mais un acteur central de la révolution énergétique mondiale ».
Parmi les personnalités présentes figuraient la gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka Saini, des représentants de l’aménageur ARISE, des chefs coutumiers et des acteurs clés comme Deny Le Couturier, Directeur Général du Conseil Congolais de la Batterie (CCB), qui a insisté sur « l’avantage concurrentiel unique de la RDC dans l’écosystème mondial des énergies vertes ».
Transition énergétique et solidarité nationale
Le projet de Musompo ne se résume pas à l’économie. En ouverture, le ministre Watum a rendu hommage aux victimes des conflits dans l’Est du pays, observant une minute de silence en mémoire des populations affectées par les violences de l’AFC/M23. Un geste rappelant que « le développement industriel doit s’accompagner d’une conscience collective face aux défis nationaux », a-t-il déclaré.
La gouverneure Masuka Saini a salué une initiative « transformatrice », capable de générer 25.000 emplois directs et 60.000 indirects, tout en stimulant les PME locales. Auguy Bolanda, DG de l’AZES, a ajouté : « Cette ZES incarne notre feuille de route pour une industrialisation inclusive et durable, alignée sur les objectifs climatiques mondiaux ».
2 milliards USD d’investissements et une vision 2030
Avec des investissements estimés à 2 milliards de dollars, la ZES de Musompo vise à attirer des partenariats public-privé et à moderniser les infrastructures régionales. Elle positionne la RDC comme un pilier de la chaîne d’approvisionnement verte, en phase avec la demande mondiale en véhicules électriques, dont le marché devrait quintupler d’ici 2030.
La ZES de Musompo représente, notamment : 900 hectares dédiés à l’industrie verte ; 25.000 emplois directs créés, boostant l’économie du Lualaba ; 2 milliards USD d’investissements prévus ; et un alignement avec les objectifs de transition énergétique et d’autonomie industrielle.
C’est dire que ce lancement marque un pas décisif vers la concrétisation du « RDC Battery Belt », un corridor industriel destiné à capter 20 % du marché mondial des batteries d’ici 2030. Un pari audacieux, mais porteur d’espoir pour une nation déterminée à écrire son propre chapitre dans l’économie du futur.
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