Marie-Josée Ifoku, première femme à se lancer dans la course présidentielle de décembre 2023

Perdante en 2018, Marie-Josée Ifoku n’est pas prête à baisser les bras. En déposant sa candidature, jeudi au siège de la CENI, elle est la première femme à se lancer dans la course présidentielle du 20 décembre 2023, portée par son parti politique,  Alliance des élites pour un nouveau Congo (AéNC).

Accompagnée des membres de son parti, Marie-Josée Ifoku pense donc séduire particulièrement l’électorat féminin pour accéder à la magistrature suprême.

Répondant aux questions de la presse, juste après le dépôt de sa candidature, elle estime qu’il est temps que «le peuple choisisse une vision et non un homme ou une femme». Sa vision est symbolisée par ce qu’elle appelle la «kombolisation», représentée par un balai. Une façon, dit-elle, de faire un nettoyage à fond de la société congolaise.

Fondatrice de la doctrine politique de «la rupture du système de prédation» par la «Kombolisation», Marie-Josée Ifoku Mputa Mpunga motive sa candidature par le désir de rompre avec le système de prédation que subissent les populations de la RDC, confrontées à des turbulences politiques, des conflits tribaux et une mauvaise gestion des affaires publiques.

«Il est impérieux de passer à un autre système de valeurs et de gouvernance, afin d’atteindre la renaissance de la RDC. Ce qui exige de savoir s’arrêter pour réfléchir, créer une cohésion nationale, fondre nos egos dans l’intérêt supérieur de la nation, agir ensemble, conjuguer nos efforts et se préparer à poser les jalons d’un nouveau Congo, car notre salut ne viendra que de nous-mêmes. J’ai pris mes responsabilités en vous annonçant solennellement ma candidature à la magistrature suprême pour le prochain mandat», a-t-elle déclaré, selon ses propos repris par le media en ligne actualite.cd

A cet effet, elle préconise un mandat électoral en forme de « transition dans le but d’entreprendre des réformes institutionnelles nécessaires à la construction d’une nouvelle République ». Ces réformes incluent un état des lieux complet de l’État depuis 1960, la création de deux institutions d’appui à la démocratie, à savoir le Conseil national de médiation et la Commission constituante pour la 4ème République, ainsi que la promotion de l’éducation civique, la sensibilisation des citoyens aux principes démocratiques, et la recherche de solutions inclusives pour les défis et les tensions existantes.

La « Kombolisation », tirée de « Kombo », signifiant balai en lingala, est son idéologie fondée sur l’idée du nettoyage des antivaleurs et mauvaises règles. Elle vise à placer le peuple au centre de la gestion publique et à favoriser la réconciliation nationale.

Pour atteindre cet objectif, Marie-Josée Ifoku promet d’instaurer la rupture de la culture de la prédation qui a longtemps rongé le pays pour donner une «autre image à la RDC avec une bonne gouvernance centrée sur l’intérêt de la population».

Econews