On ne peut pas entendre, que dis-je, écouter cette chanson du début à la fin sans se sentir interpellé.
Autant pour les paroles et la rythmique que pour le clip, l’œuvre est en soit un …chef d’œuvre.
Qu’elle suscite un débat dans l’opinion, c’est tout ce qu’il y a de normal dans une société se voulant démocratique.
Mais que le débat dérive sur le « non, ce n’est pas moi, c’est lui ! », là il y a fuite flagrante de responsabilité.
Un héritage, dans tous les domaines de la vie, se prend avec la partie *positive* et la partie négative. En comptabilité, la formule consacrée est « *Pertes et Profits*»
Vite adoptée par la jeunesse congolaise, la chanson en passe de devenir un hymne a besoin d’une réponse.
Qui alors pourra ou plutôt devra le faire ?
N’en déplaise à ceux qui vont s’en offusquer : la seule personne habilitée à répondre est le Président de la République, Félix Tshisekedi.
En effet, ce n’est ni un parti, ni une plate-forme politique qui a mandat de réagir sans parti pris. A deux, d’ailleurs, ils ne représentent pas la Nation. Encore moins l’Assemblée nationale ou le Sénat, et surtout le Gouvernement. Les deux premiers sont divisés en leur sein avec une Majorité et une Opposition parlementaires. Le dernier est entièrement monocolore.
Conséquence : seul le Président de la République, fort du contenu de l’article 69 de la Constitution, réunit toutes les conditions quant à ce.
Pour rappel, cet article dispose : «Le Président de la République est le Chef de l’Etat. Il représente la nation et il est le symbole de l’unité nationale. Il veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux ».
Certes, en lançant leur cri de détresse, les artistes concernés n’ont peut-être pas pensé à attirer son attention.
Figurons-nous seulement que ce cri n’ait pas de réponse. C’est tellement gênant qu’on accusera le Pouvoir en place d’indifférence. Or, ce Pouvoir est incarné par le Président de la République en fonction, en l’occurrence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce n’est ni son cabinet, ni les institutions précitées.
Il va sans dire « Nini tosali te » ne doit énerver personne. Déjà, dans nos propres familles, dans nos propres foyers, il arrive bien à un oncle ou à une tante pour les premiers, à une épouse ou à un époux pour les seconds, d’exprimer sa désolation avec ce cri du cœur, voire de colère.
Est-ce une raison pour le chef ou la cheffe de famille d’adopter une attitude d’indifférence, sinon de rejet, ce qui revient en définitive au même ?
Or là, c’est plus qu’un foyer, plus qu’une famille : c’est un pays. Et le pays n’a pas deux chefs d’Etat. Il n’en a qu’un. Si, pour l’heure, ce n’est pas Félix Tshisekedi, qu’on nous montre l’autre détenteur de l’imperium !
Honni soit mal qui y pense !
Omer Nsongo die Lema (CP)