Le 13 février de chaque année est la Journée mondiale de la radio. Cela fait plus d’un siècle que les ondes radios ont été découvertes. Elles permettent depuis de diffuser chaque jour, partout dans le monde, des nouvelles, de la musique, des fictions et même de retransmettre des événements culturels et sportifs. Mais la radio est aussi souvent la cible des Etats autoritaires, comme récemment en Guinée, depuis le coup d’Etat militaire de 2021. A Kinshasa, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a participé mardi aux activités commémoratives de cette journée où la radio reste, malgré les NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de communication), le média n°1.
La radio a près de 130 ans d’existence. La capacité à envoyer des signaux par voie hertzienne via des ondes électromagnétiques a été pressentie dès les années 1860. Mais c’est au XXe siècle que la radio a connu un développement croissant, jusqu’à évoluer vers la technologie numérique.
En Afrique, tout comme en République Démocratique du Congo, elle reste un vecteur important de l’information.
En RDC, la radio reste donc le média le plus utilisé. De nombreuses stations apportent des informations sur la santé, la protection de l’environnement et des droits humains.
L’Onu s’appuie aussi sur la radio dans le cadre de ses missions de paix, pour informer les populations, rassembler les diverses communautés et les accompagner durant et après des conflits. En 2022, l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’Union africaine des télécommunications ont identifié plus de 18.000 nouvelles fréquences en FM, pour faciliter encore la radiodiffusion en Afrique.
A titre d’illustration de ce marché toujours porteur, d’après l’UIT, sur les 120 millions de personnes francophones en Afrique, «90% de ces personnes utilisent la radio de façon continue ou de façon occasionnelle». Que ce soient des radios internationales ou nationales, publiques, privées, communautaires, le choix est vaste.
Muyaya célèbre la Journée de la radio
Répondant à l’invitation de la Fédération des radios de proximité du Congo (FRPC) et ses partenaires, le ministre de la Communication et Médias le porte-parole du Gouvernement s’est associé, mardi au Blazon Fleuve Congo Hôtel, aux activités prévues pour célébrer la 13ème Journée mondiale de la radio, autour du thème de l’année 2024 «Célébrer ensemble le passé remarquable, le présent pertinent et la promesse d’un avenir dynamique de la radio»,
Prenant la parole après le président de la Fédération des radios de proximité du Congo et le directeur pays d’Internews, il s’est appesanti sur le thème annuel et a reconnu l’implication des radios dans le quotidien des congolais depuis les années coloniales jusqu’à ce jour. «Dans une dynamique où nous tenons à avancer, je pense que les radios communautaires doivent suivre les auditeurs dans leurs téléphones. Aujourd’hui, la tendance est vers la transformation digitale avec des contenus qui s’adaptent réellement à la ligne éditoriale», a dit le ministre.
Cette édition de la Journée mondiale de la radio a permis à la FRPC via une vidéo, d’adresser un mémorandum au ministre sur la nouvelle taxation inscrite dans la nouvelle loi sur la liberté de la presse en RDC. «Je suis disposé à échanger avec vous la FRPC autour des nouveautés que nous avions dans cette loi pour le bon fonctionnement de notre profession. Contrairement aux radios commerciales, la loi prévoit à ce que les radios communautaires ne paient que 50% pour se conformer», a laissé entendre le ministre.
Faisant d’une pierre deux coups, le ministre s’est ensuite dirigé à la RTNC pour célébrer également cette journée. Il a rappelé que mondialement, la radio comme organe totalise 130 ans et 101 ans en République Démocratique du Congo.
Il a émis le vœu de voir la branche radio de la RTNC se relooker. «Ce matin, à partir de chez moi, je suivais la radio et j’étais content de voir que cette émission était filmée. Je pense que le travail est en train d’être réalisé. Où que nous soyons, nous fournirons toujours un grand effort pour que la radio et la télévision nationale continuent de nous fédérer. Parce que vous le savez comme moi que nous sommes dans un pays où nous avons des défis majeurs en terme des routes et des moyens de transport», a-t-il déclaré.
Le ministre a clôturé sa journée dans ce média public par la visite des studios radio et d’autres installations.
Tighana M.