Procès Bukanga-Lonzo : Matata de retour à Kinshasa pour le triomphe d’une justice juste

Il n’a jamais été un candidat à l’exil. Et si la justice congolaise l’accuse, sans preuves évidentes de « responsable intellectuel » de la débâcle du Parc agro-industriel agro-industriel de Bukanga-Lonzo, lancé en 2014 sous son mandat à la Primature, l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, clame depuis toujours son innocence, la Primature n’ayant été jamais, selon les prescrits de la chaîne de la dépense, un centre d’ordonnancement des dépenses publiques. En séjour aux Etats-Unis, personne ne croyait à son retour en République Démocratique du Congo, alors que la Cour de cassation a fixé pour le lundi 11 juillet 2022 son procès. Décidément, le sénateur Matata a déjoué tous les pronostics en signant, dimanche soir, son retour à Kinshasa par la grande porte de l’aéroport international de N’Djili. « L’homme à la cravate rouge » est de retour, prêt à affronter le Justice dans l’affaire Bukanga-Lonzo.
Ayant été autorisé à sortir du pays pour des soins de santé appropriés, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon est rentré à Kinshasa dimanche soir. Sûr de lui, l’homme à la cravate rouge est déterminé à obtenir sa réhabilitation par la voie judiciaire.
«Je n’ai jamais volé un dollar du projet Bukanga-Lonzo », répond-il à tous ceux qui l’approchent sur la question.
Convoqué le 11 juillet 2022 à la Cour de cassation, il lui a semblé utile d’affronter ses adversaires politiques qui tiennent à son élimination avant les scrutins présidentiel et législatif dans le pays en 2023.
En venant au pays pour répondre à la justice, Matata démontre qu’il a un profond respect pour les institutions du pays. Il appartient aussi à la République de lui rendre la pareille en lui rendant justice conformément à la loi en vigueur.
La Cour constitutionnelle s’étant prononcé sur l’affaire, il est mal aisé de voir une autre instance s’en saisir et engager la procédure. Sauf confusion, la seule justice qui vaille à ce stade est de ne pas continuer cette affaire parce que le discrédit qui risque d’en sortir va salir tout le monde. La justice politique est la négation de l’Etat de droit.
En plus du jugement de la Cour constitutionnelle, il y a présentement la jurisprudence Kamerhe. Tant qu’il n’y a pas de preuves, l’acquittement est la règle d’or. La justice à deux vitesses va diviser. Le peuple observe.

Econews