Rapatriement de la dépouille mortelle de Mobutu : la famille biologique du disparu pose des préalables

Un quart de siècle vient de s’écouler depuis que l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu waza Banga, a tiré sa révérence le 7 septembre 1997 à Rabat, au Maroc après trente-deux ans de règne. Depuis son décès, aucun de ses successeurs n’a réussi à rapatrier ses restes au pays, malgré les promesses. D’abord, en octobre 2013 par le chef de l’Etat de l’époque, Joseph Kabila Kabange, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès et ensuite, en décembre 2018, par Félix-Antoine Tshisekedi Tshi-lombo, alors en campagne électorale. Devenu président de la République, Félix Tshisekedi pour briguer le poste de président de la République a réitéré sa promesse lors des obsèques de l’ancien premier ministre, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, également son géniteur.
Déliant sa langue à la chaîne de radio Top Congo Fm à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire du décès de Mobutu Sese Seko, la veuve Bobi Ladawa qui recevait notre confrère Christian Lusakweno, tient à la réhabilitation de son défunt mari avant le rapatriement de sa dépouille mortelle au pays.
Même son de cloche pour le fils, Nzanga Mobutu, qui estime que son père se repose en paix sur une terre amie, africaine. «Souvent, on dit que la famille biologique s’oppose au rapatriement du corps de notre père. Je vous dirai le contraire, car, même pour nous, c’est un devoir impérieux», a-t-il révélé. Et d’ajouter : Le retour de la dépouille du feu maréchal Mobutu est soumis à des préalables parmi lesquels la garantie de la protection étant donné que les sépultures de certains membres de famille ont été détruites ces dernières années. Comment voulez-vous que notre famille soit rassurée avec cela ? Donc la décision de rapatriement doit être prise par la famille, ainsi que la veuve. Pour nous, c’est un devoir que nous devons faire, mais cela nécessite un certain nombre de préalables. Il y a tout un processus à suivre, car, le retour doit se faire de manière sereine dès que la famille sera contactée officiellement ».
Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Mu-yaya, le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, tout en réitérant sa promesse, ne trouve aucun inconvénient pour que la dépouille mortelle du feu maréchal Mobutu soit rapatriée au pays. Comme on peut le constater, il se pose dont le problème de compromis pour arriver à harmoniser les vues.

Véron K.