L’Université Kongo organise son premier colloque sur le développement du Kongo central

La mise en place du plan directeur du Kongo central à l’horizon 2030 pour les dix prochaines années sera au centre d’une activité scientifique et de réflexion qu’organise l’Université Kongo. Ce document pourra servir de boussole et de feuille de route pour tous les dirigeants qui succéderont à la tête de la province du Kongo central afin qu’il y ait une certaine stabilité dans la conduite du processus de développement.
Mbanza Ngungu, chef-lieu du district des Cataractes dans la province du Kongo central, abrite, du 14 au 16 septembre 2022, les travaux du premier colloque scientifique qu’organise l’université Kongo. Et c’est le gouverneur de la province du Kongo central, Guy Bandu Ndungini, qui présidera la cérémonie d’ouverture de ces assises.
Avec la participation des acteurs politiques, économiques et socio-culturelles, cette activité pourra jeter les bases d’un plan décennal de développement. Les scientifiques vont réfléchir et dégager des pistes de solution pour faire de la province du Kongo central un poumon économique.
Pour le recteur de l’université Kongo, le professeur Odilon Gamela, en organisant ce colloque, son institution reste dans les limites de sa triple mission d’enseignement, de recherche et de service à la communauté qui lui a donné naissance. Ce colloque, a-t-il indiqué, revêt une importance scientifique, économique et sociale devant permettre à la province du Kongo central de disposer d’un instrument de gestion à long terme qui renforce la cohésion au lieu de continuer à naviguer à vue.
Le président du conseil d’administration de l’université Kongo, Simon Mboso Kia-mputu, estime que ce colloque devra être la réa-ffirmation du rôle de pionnier que continue de jouer l’université Kongo. Il devra aussi permettre de revenir sur la nécessité de revisiter et renforcer l’application équitable de la décentralisation qui attribue à certaines provinces la rétrocession alors que le Kongo central est privé de ses revenus pétroliers.
Selon le document explicatif de ce colloque, l’université Kongo pose ce premier acte fondateur du plan décennal pour obtenir, à travers une concertation minimale, une vision à long terme sur les objectifs et les principales stratégies du développement du Kongo central en tenant compte, d’une part, des orientations du Plan national stratégique du développement (PNSD) et, d’autre part, des problèmes spécifiques de la province, ses potentialités, ses atouts et contraintes.
Ce dit document souligne également que la RDC a déjà connu plusieurs versions de plan de développent. Qu’il s’agisse du Programme multisectoriel d’urgence pour la reconstruction et la réhabilitation (PMURR), du Document de stratégies de réduction de la pauvreté ( DSRP), du Plan national stratégique du développement (PNSD) dont l’objectif est de faire de la RDC un pays à revenu intermédiaire à l’orée de l’année 2030, le constat qui se dégage est que les résultats ont eu peu d’impact. Les retards et les insuffisances se sont accumulés faute de préparation et concertation.
Face à cette situation, le colloque de Mbanza Ngungu fait appel à ses meilleurs spécialistes en économie et développement, qu’ils soient originaires de la province ou d’ailleurs comme le transitaire Kasembo, ancien président provincial de FEC (Fédération des entreprises du Congo) et le professeur Kasongo Numbi de l’université de Lubumbashi. A ces scientifiques, s’ajoutent les ministres provinciaux, députés, autorités coutumières et hommes de terrain comme Kinduelo.
A travers les six séances prévues pour les plénières et les discussions qui s’en suivront, le colloque devra arriver à faire l’état des lieux de tous les secteurs de la province, envisager ce qu’il y a lieu de faire pour atteindre les objectifs du développement de la province.
La direction scientifique du colloque qui sera tenue par le professeur Denis-Paul Nzita déposera auprès des instances dirigeantes provinciales des recommandations qui seront axées autour de quatre thèmes : la culture, l’économie, les infrastructures et la décentralisation.

Véron Kongo