Dans le Gouvernement Sama Lukonde, il y a des ministres qui ne sont pas à leur place. La plupart découvrent la fonction et ont du mal à s’y adapter. Pour un Gouvernement, nombreux n’ont pas été à la hauteur des défis. A la Présidence de la République, l’option d’un réaménagement technique du Gouvernement est sur la table. Selon les câbles d’Econews, le Premier ministre n’y voit aucun inconvénient. Objectif : insuffler un sang nouveau pour donner du répondant aux deux ans de mandat qui restent au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.
Le réaménagement technique du Gouvernement Sama Lukonde est à l’ordre du jour. A la Présidence de la République, les bruits des couloirs, de plus en plus persistants, courent dans ce sens. Il s’agit d’apporter une nouvelle dynamique dans un Gouvernement où certains ministres, sortis de nulle part, n’ont pas été au rendez-vous.
Qu’en est-il réellement ?
Pour l’essentiel, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, devra conserver son poste. Pas de doute sur ce point. Le chef du Gouvernement a fait ses preuves. Et l’enlever à ce poste, c’est ouvrir une boîte de pandore qui sera difficile à gérer pour le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Ainsi, l’option de son remplacement est totalement écartée. Il y a cependant un profond réaménagement qui sera opéré au sein du Gouvernement.
Selon certaines indiscrétions, la plupart de ministres n’ont pas été à la hauteur des attentes. Certains ont brillé par leur passivité et leur inaction dans l’exercice de leur fonction. Le Président de la République cherche à imprimer une nouvelle dynamique. Théoriquement, il ne lui reste que deux ans avant le rendez-vous électoral de 2023. Pour un Gouvernement, dit de «warriors», le Président Tshisekedi veut réellement s’entourer des ministres prêts à mouiller le maillot pour défendre sa cause lorsque viendra le moment de rendre compte.
«Le réaménagement du Gouvernement est bel et bien à l’ordre du jour. Quand le Président de la République a annoncé que les ministres seront évalués, ce n’était pas une simple promesse. Les 100 jours du Gouvernement ont servi d’indicateur pour jauger l’équipe gouvernementale. Le Chef de l’Etat veut avoir un Gouvernement véritablement acquis à sa cause avec des ministres qui convainquent dans leur secteur respectif. Ce qui explique le prochain réaménagement technique. Le grand travail a été fait. La dernière décision revient au Chef de l’Etat », a confié à Econews une source interne de la cour présidentielle.
Remue-ménage pour les prochains défis
Le grand rendez-vous électoral de 2023 aproche. A l’heure du bilan, le Président Tshisekedi se déploie pour donner un contenu à son quinquennat. Les deux premières années de son mandat, soumis à une dure coalition avec le FCC (Front commun pour le Congo) de Joseph Kabila ne lui ont pas permis de se déployer sur le terrain.
Avec la création de l’Union sacrée de la nation, il a finalement les mains libres, étant le seul commandant à bord, fort de la très forte majorité parlementaire qui lui a permis de constituer un Gouvernement à son goût. Mais, le temps ne joue plus en sa faveur. Les années 2022 et 2023 seront particulièrement agitées, avec une très forte prédominance du débat électoral.
Autant de défis qui imposent au Président Tshisekedi de revoir ses calculs en s’entourant d’une équipe gouvernementale de choc. Si le Premier ministre, Sama Lukonde, est parti pour rester, nombre de ses ministres sont bons pour la casse, n’ayant pas réussi leur premier test dans l’équipe gouvernementale.
A ce titre, le réaménagement technique n’est plus qu’une affaire de jours. Sur la table du Chef de l’Etat, tous les scenarios ont été soumis à son appréciation.
Econews