Fini le suspense autour du cas de maladie à virus Ebola suspecté à Beni dans la province du Nord-Kivu. Le décès constaté le 15 août dernier à l’hôpital général de référence de la place est effectivement dû à la résurgence de cette épidémie dans cette contrée.
A travers le communiqué du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention daté du 22 août 2022, le gouvernement confirme la réapparition de la maladie à virus Ebola à Beni dans la province du Nord-Kivu.
En effet, selon ce communiqué dont une copie est parvenue à notre Rédaction, une dame de 46 ans, hospitalisé en date du 26 juillet 2022 à l’hôpital général de référence de Beni, est décédé le 15 août 2022 dans un tableau de détresse respiratoire sur un terrain d’immun pression Vih –tuberculose.
L’échantillon testé positif à la maladie à virus Ebola au laboratoire de Beni vient d’être confirmé à celui de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) à Goma.
Fort de l’expérience acquise dans la gestion de cette maladie et avec la disponibilité des vaccins et des molécules thérapeutiques, des équipes sont déjà à pied d’œuvre sur le terrain pour riposter contre cette maladie en menant des activités de grande envergure, notamment la décontamination des établissements des soins et des ménages le listage et le suivi d’environ 160 contacts identifiés à ce jour et la planification de la vaccination et de la prise en charge des cas et la sensibilisation de la population.
Pendant que l’analyse de l’échantillon était en cours à l’Institut National de Recherche Biomédicale l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était déjà rendue sur le terrain pour aider les responsables de la santé à enquêter sur le cas et à se préparer à une éventuelle épidémie, a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Le personnel de l’OMS travaille avec les autorités sanitaires pour identifier toute personne ayant un contact avec le cas que l’on suspectait et surveiller son état de santé. Cet organisme des Nations unies veille également à ce que des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections soient mises en place, à ce que le traitement puisse être mis à la disposition de ceux qui en ont le plus besoin et à sensibiliser les communautés locales à la maladie à virus Ebola.
Les autorités appellent ainsi la population de la province du Nord-Kivu à s’impliquer dans la réponse aux côtés des équipes de riposte sur le terrain.
Véron Kongo