Malgré le lobbying mené auprès du Sénat, de l’Assemblée nationale et du porte-parole du gouvernement, les médecins de Kinshasa membres du Synamed ne trouvent toujours pas satisfaction à leurs revendications à la base de l’arrêt de travail qu’ils observent depuis le 6 juillet dernier. Pour ce faire, ils décident de changer de stratégie en faisant pression en cette période de session parlementaire.
Depuis le 6 juillet dernier, plus de deux mois viennent de s’écouler depuis que les médecins de Kinshasa membres du Synamed (Syndicat national des médecins) obervent un arrêt de travail. Les recommandations du dialogue faites par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, n’ayant toujours pas abouti, les manifestés ont durci le ton en décrétant une opération dénommée « Hôpitaux sans médecins ». Le lobbying qu’ils ont mené auprès d’autres autorités du pays n’ont pas donné satisfaction, d’autant plus que les promesses leur faites se font encore attendre.
A l’instant, apprend-on, les médecins de Kinshasa membres du Synamed s’apprêtent à déclencher la grève sous une autre forme. Ils envisagent de boycotter le milieu professionnel à partir de ce mercredi 21 septembre 2022 sur toute l’étendue du territoire national, à l’exception des provinces qui sont sous état de siège. Et ce, suite au mauvais traitement du gouvernement central face à leurs revendications concernant leurs conditions socioprofessionnelles.
A en croire le secrétaire exécutif provincial du Synamed, Dr Patrick Boloko pour la ville de Kinshasa, le corps médical prévoit une marche en date du 21 septembre sur toute l’étendue du pays jusqu’à ce qu’il obtienne gain de cause.
«La marche sera nationale, ce que nous faisons est dû à l’insensibilité du gouvernement de la République aux revendications des médecins. Ces derniers veulent sortir dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Cette marche est dénommée «marche d’honneur aux médecins», a-t-il annoncé.
Avant d’ajouter que la marche d’honneur aux médecins sera une occasion propice pour les concernés de faire entendre leur voix, conformément à l’article 26 de la Constitution de la République qui garantit la liberté des manifestations publiques.
Il sied de signaler que, pour une forte mobilisation et engouement, cette marche, initialement prévue pour le jeudi 15 septembre, a été reportée à ce mercredi 21 septembre pour coïncider avec la période de la rentrée parlementaire.
Confusion
Pour non respect des engagements pris par le gouvernement, les médecins ont le plein droit de se plaindre, d’autant plus que leurs revendications sont canalisées par leurs syndicats respectifs. Si depuis le 6 juillet 2022, les médecins de Kinshasa membres du Synamed ont toujours été accompagnés par leur corporation au niveau national, il n’est pas le cas pour la «marche d’honneur aux médecins» que leur syndicat projette pour le mercredi 21 septembre 2022. S’il faut l’étendre sur toute l’étendue du pays, cela relève de la compétence du secrétaire Exécutif national du Synamed en la personne du Dr John Senga.
La décision annoncée par le secrétaire exécutif provincial du Synamed, Dr Patrick Boloko, frise de la confusion. Il doit donc continuer à plaider pour la cause des médecins de Kinshasa et non aller au-delà des limites.
Véron Kongo