Brazzaville est prête à accueillir, du 26 au 28 octobre 2023, les parties prenantes à l’initiative visant à établir une gouvernance sud-sud pour les trois bassins forestiers du monde, à savoir le bassin du Congo, l’Amazonie, le Bornéo-Mekong. Parmi les enjeux de cette rencontre figurent la formation d’une coalition des pays des trois bassins avec une gouvernance Sud-Sud des écosystèmes forestiers représentant 80% de la biodiversité mondiale et la recherche des financements autour d’un marché de crédit-carbone « souverain ». Les trois bassins devraient tout faire pour capter 80% des financements promis lors de la COP27 pour le climat et de la COP15 pour la biodiversité. Denis Sassou-N’Guesso, président du Congo, est prêt à accueillir ce Sommet à partie de ce jeudi.
Le Président du Congo, Denis Sassou-N’Guesso, a renouvelé, le 18 octobre à Pékin en Chine, aux dirigeants du monde, son invitation à prendre part au sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux, prévu du 26 au 28 octobre à Brazzaville. Le président de la République du Congo a prononcé une allocution de circonstance à la tribune du forum sur la «ceinture et la route» pour la coopération internationale auquel il participe aux côtés des autres dirigeants.
Pas de développement sans prise en compte de la protection de l’environnement
Dans son allocution, il a fait remarquer que le développement que vise cette initiative ne pouvait être envisagé sans la prise en compte de la protection de l’environnement. «Un développement que l’on ne peut imaginer sans la prise en compte de la protection de l’environnement, en réponse à l’urgence de la lutte contre les changements climatiques, véritable menace pour l’humanité toute entière », a déclaré le chef de l’Etat congolais.
«Permettez-moi mesdames et messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernement, de vous réitérer notre invitation à prendre part au rendez-vous de Brazzaville », a-t-il lancé à l’endroit de ses homologues présidents et aux autres participants à ce forum sur «la Ceinture et la Route».
Ce sommet qui va réunir entre 1.500 et 2.000 représentants des communautés riveraines du Bassin du Congo, de l’Amazonie et du Bornéo Mékong vise la création d’une alliance mondiale en faveur des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales.
Un sommet à enjeux multiples
Cette initiative vise à établir une gouvernance solide pour les trois écosystèmes mondiaux (Amazonie, Bornéo Mekong et Congo) qui représentent à eux seuls 80% de la biodiversité mondiale, jouant un rôle vital en tant que régulateurs du bilan carbone mondial.
De manière spécifique, le sommet de Brazzaville se fixe comme missions, de promouvoir la coopération scientifique et technique; renforcer les capacités et accroître l’influence dans les forums multilatéraux en faveur de la défense de l’environnement; établir une gouvernance mondiale efficace pour gérer les défis environnementaux et climatiques à l’échelle planétaire et élaborer une stratégie commune visant à stimuler les projets d’investissement dans la lutte contre les changements climatiques et préserver la biodiversité.
Il sera organisé autour de trois sessions : une session technique le 26 octobre, une session ministérielle le 27 octobre et une session de haut niveau le 28 octobre.
La question de la gouvernance régionale et mondiale, les plans d’investissement intégrés, les mécanismes financiers, le marché du carbone ainsi que la coopération scientifique constitueront les principaux axes de réflexion au cours de ces assises.
La recherche du consensus
Prélude à ce sommet, des consultations nationales visant à élaborer des positions communes parmi les pays membres de la Commission climat du Bassin du Congo (Angola, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, République du Congo et la République Démocratique du Congo) ont été lancées depuis, le 17 octobre 2023, à Brazzaville par le Premier ministre congolais, Anatole-Collinet Makosso.
L’objectif de ces consultations est de faciliter un dialogue inclusif et participatif entre les divers acteurs et toutes les parties prenantes clés de la Commission climat du Bassin du Congo. Il s’agit des représentants gouvernementaux, des organisations de la société civile, des communautés locales, des peuples autochtones, des experts techniques et scientifiques, ainsi que des entreprises œuvrant pour la promotion de l’économie verte et des emplois verts et décents.
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