Les agents de Trans-academia, société chargée d’assurer la mobilité des étudiants dans la ville de Kinshasa, ont décrété la grève depuis lundi 16 octobre pour exiger la signature d’un contrat de travail et le paiement de leurs arriérés de salaire de trois mois, voire plus pour certains.
Sans contrat de travail de puis le démarrage des activités de Trans-academia il y a huit mois dans la ville de Kinshasa, les agents de cette société ont manifesté leur ras-le-bol contre cette pratique qui viole les lois de la République Démocratique du Congo, lundi 16 octobre.
Cette manifestation est assortie par une grève décrétée par les manifestants qui conditionnent la reprise du travail par le paiement de leurs arriérés de salaire et la signature d’un contrat de travail.
Interrogés, les syndicats ont révélé que les agents de Trans-academia n’ont pas été payés depuis le mois de juillet 2023, ce qui représente trois mois d’arriérés de salaire, soit les mois d’août, septembre et octobre. Le dernier salaire payé, pour le compte du mois de juillet 2023, remonte au 8 août 2023.
Les agents embauchés lors du lancement de cette société au mois de mars 2023, ont déclaré n’avoir pas perçu le salaire de ce mois.
«Cette situation nous offusque, nous avons des familles à nourrir. Si les autorités compétentes n’interviennent pas rapidement pour décanter la situation, nous allons pérenniser cette grève jusqu’au moment où nous aurons gain de cause», a prévenu un chauffeur du bus sous le sceau de l’anonymat.
«Pour la petite histoire, Trans-academia a commencé à fonctionner depuis le 6 mars 2023. Les agents qui ont commencé à travailler dès le lancement des activités de cette société n’ont pas touché ce mois. A partir du mois de mai, des problèmes ont commencé à se poser en son sein. Au moment de la paie, d’autres agents ne se retrouvent pas sur les listes établies. Notre établissement ne reçoit pas de subvention de l’Etat depuis quelque temps. Nous ignorons la source du blocage. Nous sommes fatigués du désordre qui gangrène cette société. Cet établissement joue un rôle important pour la mobilité des étudiants, nous craignons qu’il meurt prématurément», a déclaré un agent administratif qui a requis l’anonymat.
Un autre agent administratif abordé, a déploré le fait que Trans-academia ne bénéficie d’aucune attention de la part du gouvernement. Pour preuve, il a signalé que, contrairement à d’autres agents des établissements publics, ceux de cet établissement n’ont pas perçu les frais alloués à l’occasion de la rentrée scolaire. Pareil pour les agents qui ont presté lors des neuvièmes Jeux de la Francophonie organisés du 28 juillet au 6 août 2023 dans la capitale et qui, à ce jour, n’ont pas été payés.
Notons que cette situation risque de porter préjudice à plus de 50.000 abonnés, tous étudiants des secteurs publics et privés agréés de Kinshasa, et plus de 13.000 à 14.000 étudiants qui prennent les bus de Trans-academia quotidiennement. Les syndicats exigent une intervention urgente de l’autorité compétente pour résoudre le problème le plus vite possible, car Trans-Academia est un des projets
Avec Benny Lutaladio (stagiaire)