Les Etats-Unis travaillent pour une harmonisation entre Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Si Tshisekedi a fermé la porte à tout rapprochement avec l’homme fort de Kigali, Washington est en train de pousser ses cartes à fond pour réussir le pari de mettre autour d’une table Félix Tshisekedi face à Paul Kagame. Selon un communiqué (en anglais) de la Maison Blanche, daté du 21 novembre 2023, la directrice du renseignement national des Etats-Unis (DNI), Avril Haines, a séjourné discrètement, les 19 et 20 novembre 2023, aussi bien à Kinshasa qu’à Kigali, pour convaincre les deux parties. Quelque chose se prépare ! Un rapprochement Tshisekedi – Kagame est en téléchargement très avancé.
Les Etats-Unis se sont fixés l’objectif de réconcilier Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour espérer ramener le plus rapidement la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Selon un communiqué de la Maison Blanche, daté du 21 décembre 2023, la directrice du renseignement national des Etats-Unis (DNI), Avril Haines, est passée discrètement, les 19 et 20 novembre 2023, à Kinshasa et Kigali pour aplanir le terrain en vue d’accélérer cette rencontre.
La directrice de la DNI était accompagnée de la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, et de l’assistant spécial du président Joe Biden et du directeur principal du NSC pour les Affaires africaines, Judd Devermont, précise le communiqué, rédigé en anglais.
Lors de son discret séjour à Kinshasa et à Kigali, la sécurocrate américaine a rencontré les présidents rwandais Kagame et congolais Tshisekedi afin d’ «obtenir des engagements de la part des deux dirigeants pour désamorcer les tensions dans l’Est de la RDC. Reconnaissant la longue histoire des conflits dans cette région ».
Jetant les bases d’une désescalade entre les deux pays, le communiqué précise que «les présidents Kagame et Tshisekedi prévoient de prendre des mesures spécifiques pour réduire les tensions actuelles en répondant aux préoccupations sécuritaires respectives des deux pays. Ces mesures s’inspirent d’accords antérieurs conclus avec le soutien des pays voisins dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi ».
Preuve de la bonne foi de deux parties qui ne ferment pas la porte à toute rencontre, le communiqué rapporte que «le gouvernement américain se félicite de ces mesures de désescalade prises par la RDC et le Rwanda, qu’il entend suivre, et prévoit de soutenir les engagements diplomatiques et de renseignement entre les deux pays afin de favoriser une sécurité et une prospérité accrues pour les peuples congolais et rwandais ».
Un saut dans l’inconnu
Il est difficile de prédire avec certitude les chances d’aboutissement d’une rencontre entre Tshisekedi et Kagame, mais la médiation des Etats-Unis semble indiquer une volonté de rapprochement entre les deux dirigeants.
Quoi qu’il en soit, la possibilité d’un rapprochement entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame suscite l’intérêt, avec une implication active des États-Unis dans ce processus.
La dynamique diplomatique en Afrique centrale laisse entrevoir la perspective d’une collaboration renforcée entre les présidents Tshisekedi et Kagame, et les États-Unis jouent un rôle clé dans cette démarche. Ce rapprochement potentiel soulève des questions sur les implications régionales et internationales, ainsi que sur les opportunités de coopération politique et économique entre la RDC et le Rwanda.
La volonté des États-Unis de favoriser ce rapprochement souligne l’importance stratégique de la région et les efforts déployés pour promouvoir la stabilité et le développement dans cette partie du continent africain.
Les mesures de désescalade entre la RDC et le Rwanda, avec le soutien des Etats-Unis, devaient être un pas dans la bonne direction pour réduire les tensions dans la région. Il est donc possible que des progrès significatifs soient réalisés dans un avenir proche. Cependant, les obstacles et les défis restent nombreux, et il faudra attendre de voir comment les engagements pris par les deux dirigeants se concrétiseront sur le terrain.
Pour le moment, Kinshasa reste intransigeant sur un point : que Kagame coupe le pont avec les rebelles du M23.
Econews
