A peine signé, le consensus conclu dernièrement à Luanda pour ramener la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo a déjà volé en éclats. A ce jour, les terroristes de M23 ne se sont pas retirés de leur position. Qui pis est, ce mouvement terroriste s’est plutôt renforcé en allant à la conquête d’autres territoires.
Dans ces conditions, que reste-t-il encore au consensus de Luanda ? Rien du tout, dirait-on. C’est presqu’un accord mort-né qui aura néanmoins suscité un maigre espoir à Kinshasa.
Dans les milieux spécialisés, on commence à remettre en cause la sincérité de la
Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) qui ne semble pas partager le même agenda que la RDC.
Lundi, à l’ouverture du 3ème round des pourparlers de Nairobi, sous l’égide, une fois de plus, de l’EAC, Kinshasa s’est montré intransigeant sur la présence des terroristes de M23 dans les délégations des groupes armés conviés dans la capitale kenyane. Pour Kinshasa, la ligne rouge est bien claire : pas de négociation avec le M23 tant qu’il maintient sa présence militaire sur les zones occupées. Sur ce point précis, Kinshasa s’est totalement cabré, n’étant pas disposé à faire une quelconque concession.
Que reste-t-il encore à faire ? En réalité, Kinshasa ne doit pas se laisser faire, encore moins baisser les bras. En temps de guerre, la diplomatie passe souvent pour un somnifère.
La paix se gagne, dit-on. En RDC, on ne doit jamais se détourner de cette maxime. Dans les rapports avec les Etats, il faut savoir imposer le respect et non la quémander.
Le plus important est de se rendre à l’évidence que ni Nairobi ni Luanda, encore moins l’Union africaine ou la communauté internationale ne ramèneront la paix en RDC si le peuple congolais ne se prend pas en charge.
Le salut ne viendra que du seul sursaut collectif pour reconquérir l’intégrité territoriale gravement menacée dans la partie Est
C’est dire que la vigilance doit être de rigueur. Il faut intensifier le soutien aux Forces de la défense et de la sécurité pour imposer la paix. La paix se gagne. Elle ne nous sera jamais offerte sur un plateau d’or. Et ce n’est pas non plus l’EAC où se côtoient pyromanes et sapeur-pompier qui va gracieusement l’offrir à la RDC.
Econews