Eviter ce cycle infernal

Sur papier, la Céni (Commission électorale nationale indépendante) ne dispose que de 21 mois avant les élections générales, initialement prévues en décembre 2021 – en tout cas si on devait strictement se plier au délai constitutionnel.

Le temps qui reste à la Céni est à la fois court, pour certains, et long pour les autres. Tout dépend évidemment du côté où l’on se trouve.

L’optimiste dira que le verre est à moitié plein, alors que le pessimiste pensera plutôt à un verre à moitié vide.

S’il faut être réaliste, on doit reconnaitre que la Céni dispose d’une bonne marge de manœuvre, même si elle a déjà accumulé un grand retard, dû essentiellement aux nombreuses tergiversations qui ont entouré l’élection de nouveaux animateurs de la Centrale électorale. Que du temps perdu qu’on pouvait facilement capitaliser. Qu’importe ! Pour le moment, l’essentiel est d’aller vite, pas jusqu’à confondre vitesse et précipitation. Ce qui pourrait compromettre l’ensemble du processus électoral.

A la Céni, son président, Denis Kadima, multiplie des contacts avec différentes parties sur la nécessité d’huiler la machine électorale.                              En effet, la Céni est plus que jamais hantée par la peur du glissement. Un tel scénario fera fondamentalement rabattre les cartes jusqu’à pousser le pouvoir en place à ouvrir des négociations avec les forces sociales et politiques de la place. Une aubaine pour tirer encore en longueur le processus électoral.

En son temps, le pasteur Daniel Ngoy alors président de la CENI, a prouvé qu’il était possible d’organiser en un temps record les élections. Il a eu besoin de moins d’une année pour gagner le pari électoral de 2011.

On reconnait que tout n’avait pas été parfait avec le pasteur méthodiste, mais acceptons néanmoins que les élections avaient bel et bien eu lieu.

C’est la preuve qu’en 2023, si la Céni veut réellement amener le peuple au 4ème cycle électoral de la 3ème République, elle est en mesure de le faire. Ça sera une belle manière d’éviter au pays de replonger dans le cycle infernal fait de dialogue et de glissement.

Econews